du 21 août 2008 |
RESTAURATION |
Excepté pour quelques hôtels de la ville
Bilan mitigé à la mi-saison pour Toulouse
En juillet, les professionnels de la Ville rose n'ont pas obtenu les résultats qu'ils espéraient. Interdiction de fumer dans leurs établissements, pouvoir d'achat en berne, augmentation des carburants, TVA réduite qui n'arrive pas : les sujets de mécontentement ne manquent pas.
A Toulouse, comme dans un bon nombre de localités de notre pays, les hôteliers, restaurateurs et cafetiers ne cachent pas leur préoccupation devant les chiffres enregistrés à la mi-saison. Si la baisse constatée par les restaurateurs toulousains se situe entre 25 et 30 %, Mo Bachir, au restaurant La Corde, n'enregistre que 10 % de diminution de fréquentation. "Cette année, après trois ans de lutte, j'ai eu l'autorisation d'ouvrir une terrasse, et c'est ce qui m'a permis d'endiguer ma perte, observe-t-il. Les restaurants sans terrasse sont pénalisés plus que les autres, depuis l'interdiction de fumer… Il est évident que si je n'en avais pas eu, j'aurais une perte de 30 à 35 %." Serge Dubourg, directeur de l'hôtel-restaurant Le Clos Valentine à Merville, constate pour sa part une baisse seulement depuis le 15 juillet : "Nous avons une diminution de fréquentation de 60 % au niveau de l'hôtel et de 20 % au niveau du restaurant par rapport à 2007. L'été dernier, le samedi, on faisait 40 couverts, maintenant, seulement 20. Et encore…"
Pour les bars de la région, il faut compter
15 à 20 % de moins. "On constate une baisse de l'ordre de 25 % sur le
mois de juillet qui est particulièrement calme, observe Bernard Courrège,
patron du Bistrot, à Fenouillet, et trésorier de l'Umih 31. Mais
la baisse date du début de l'année avec l'interdiction de fumer dans les
bars. Il est évident que le contexte économique actuel ne fait qu'amplifier
le malaise que connaissent les cafetiers. Et d'ajouter : Les cafés ou
restaurants excentrés des villes payent encore plus chèrement ce phénomène
du fait du prix du pétrole. Certains collègues cafetiers se font beaucoup
de souci et se demandent s'ils vont tenir le coup… Alors évidemment,
le passage de la TVA à 5,5 % compenserait un peu la baisse que nous affrontons."
Bernard Bosc, président des cafés, bars et brasseries de l'Umih
31, impute cette baisse de fréquentation
pour moitié à l'interdiction de fumer et pour moitié à la
baisse du pouvoir d'achat.
Les
terrasses ne font pas le plein malgré une météo clémente.
Situation plus contrastée dans l'hôtellerie
"Ce n'est pas catastrophique dans l'hôtellerie", observe Joëlle Pelata, directrice de l'Octel à Portet-sur-Garonne, vice-présidente de la branche hôtellerie indépendante à l'Umih 31 et présidente du club hôtelier toulousain. "C'est vrai que cette année, on est sur un repli au niveau de l'activité hôtelière due au fait qu'il y a de plus en plus d'hôtels et que la clientèle n'augmente pas. Il faudrait qu'il y ait une meilleure répartition des établissements."
En revanche, Alice Pistre,
présidente de l'hôtellerie française de la Haute-Garonne et p.-d.g.
du groupe Ours Blanc qui regroupe 119 chambres à Toulouse, observe une croissance
significative de sa fréquentation : "On entretient une psychose avec le
pouvoir d'achat, s'insurge-t-elle. Ici, nous n'avons
qu'une
clientèle d'affaires. Et de mon côté, en juillet, j'ai eu une croissance
de 6 % de mon taux d'occupation avec 300 chambres louées en plus en juillet
par rapport au même mois de 2007. Ce qui fait une
croissance de 12 % de mon chiffre d'affaires. Je m'efforce de vendre mes hôtels
tant aux Français qu'aux étrangers, par internet…" Une idée
pour pallier la morosité hexagonale ? zzz22v
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Philippe
Duffaut
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L'Hôtellerie Restauration n° 3095 Hebdo 21 août 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE