du 4 septembre 2008 |
RESTAURATION |
IL AVAIT VENDU 'LE SAULE PLEUREUR' EN NOVEMBRE 2005
Michel Philibert reprend du service
Le Barroux (84) Dans un ancien hangar agricole, il a ouvert Gajuléa, un restaurant gastronomique. Les premières semaines d'exploitation sont un succès pour le Maître cuisinier de France, qui a associé, dans le même bâtiment, sa table et un bar à vins tenu par son fils Cyril.
En haut, à droite, Michel Philibert, son fils Cyril (avec les lunettes), et sa femme Cathy, entourés de l'équipe du Gajuléa. |
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Le
long d'une allée de platanes, au pied d'un château qui domine le Vaucluse
et l'horizon bien au-delà du Rhône, Michel Philibert a trouvé
l'endroit idéal pour débuter une nouvelle vie professionnelle. Moins de
trois ans après la vente du Saule Pleureur à Monteux (84), ce Maître
cuisinier de France s'est remis aux fourneaux. "En fait je n'avais pas vraiment
arrêté, j'ai fait du consulting, donné des cours de cuisine et même
réalisé des repas pour des particuliers."
L'opportunité de racheter un ancien hangar servant au
conditionnement et à l'expédition
de fruits et légumes dans ce village très touristique situé à
trente minutes d'Avignon lui a permis de donner forme à un projet qu'il étudiait
depuis quelque temps. Il s'agissait d'associer une table gastronomique - en la matière,
il sait de quoi il parle puisque Michelin l'avait jugé à la hauteur
d'une étoile de 1989 à 1995 -, et un bistrot à vins. "Cela
me permet de travailler avec mon fils Cyril. Lui se sent plus à
l'aise en proposant une cuisine spectacle faite de tapas, de plats à la plancha,
avec un plat du jour au déjeuner et une ardoise le soir avec une très
jolie carte
de vins."
Deux affaires indépendantes
L'univers de Michel Philibert se situe à
l'étage, dans une salle d'une trentaine de couverts que longe une terrasse
ouverte sur un magnifique panorama. Un atout de premier choix pour le Gajuléa
(contraction de Gabin, Jules et Léa, les petits-enfants de Cathy et Michel).
Sans oublier la cave qui constitue un élément de décoration. "On
a choisi de demander aux clients d'aller eux-mêmes choisir leur vin, cela
crée une certaine animation pendant le service." Le Gajuléa est ouvert
le soir et le dimanche au déjeuner et propose deux menus
à 33 et
55 E. Trois salariés et un apprenti accompagnent le chef dans cette nouvelle
affaire dont la réalisation a été pensée dans les moindres détails
comme en témoigne l'installation d'un ascenseur mais aussi la totale indépendance
entre les deux établissements. "Chacun a son entrée, sa cuisine et
ses sanitaires pour les clients. Si dans quelques années, je souhaite prendre
du recul, je peux vendre le restaurant gastronomique alors que mon fils continuera
à exploiter le bistrot."
Mais
le chef n'en est pas encore là. Il doit d'abord amortir l'investissement
de 400 000 E que représentent l'achat des murs, les travaux d'aménagement
des deux restaurants et leur équipement. Une phase bien lancée au regard
du succès enregistré dès les premières semaines d'exploitation.
"J'ai notamment constaté avec beaucoup de plaisir que les clients du Saule
Pleureur avaient retrouvé ma trace." Quant à ses amis restaurateurs
vauclusiens, ils lui ont fait
la surprise de débarquer incognito pour fêter
avec lui son retour en cuisine.
Jean
Bernard zzz22v
Restaurant Gajuléa
Cours Louise Raymond
84330 Le Barroux
Tél. : 04 90 62 36 94
gajulea.com
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L'Hôtellerie Restauration n° 3097 Hebdo 4 septembre 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE