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Michelin

2015

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Laurent Azoulay, le joyau de l’Ekrin

L

e goût lui est venu dans la cuisine familiale,

renforcé par un père voyageur qui le traînait

sur tous les marchés du monde.

Laurent

Azoulay

n’était pas féru d’école. À 15 ans, il

entre donc en cuisine. Un concours Le Rameau

d’Olivier lui vaut un stage au Louis XV, chez

Alain Ducasse

. Un vrai choc.

Jean-Pierre Novi

lui apporte les bases de la cuisine provençale.

Puis, il passe deux ans à l’Oustau de Baumanière

(aux Baux-de-Provence), ce qui restera pour lui

une formidable expérience. Après son service

militaire, l’envie de

retourner dans la haute

gastronomie l’incite à

faire le siège des grands

chefs.

Pierre Gagnaire

le recrute alors au

Balzac (Paris, VIII

e

).

“C’est un chef, ouvert,

farfelu, fou furieux au

bon sens du terme. J’ai

eu beaucoup de chance

d’apprendre avec lui”

,

confie Laurent Azoulay.

Puis

Jacques Chibois

lui fait confiance.

“C’est

un superbe chef qui sait transmettre ses valeurs.”

Mais il est alors temps de transformer l’essai :

“Je

voulais être chef dans ma propre cuisine.”

“J’étais comme un chien fou”

Les Trésoms, à Annecy, lui donnent cette chance

et la liberté d’affirmer son style. De 2003 à 2005,

Laurent Azoulay évolue, découvre les produits

locaux.

“[En Savoie], on trouve encore beaucoup

d’authenticité. J’étais prêt à rester, mais mon

rêve était de m’installer chez moi.”

Son père lui

indique alors une affaire à reprendre : Le Saule

pleureur, à Monteux (84).

“J’ai plongé, je suis

reparti de zéro. J’étais comme un chien fou mais

toujours très exigeant.”

En 2009, l’étoile arrive. Laurent Azoulay

s’associe également en 2007 avec son frère au

Hiely Lucullus, à Avignon, couronné par un

Bib Gourmand en 2013.

“Les hivers sont creux

en Provence, j’ai donc accepté la proposition

de l’Ekrin, restaurant du Kaïla à Méribel. Je

retrouvais la Savoie, mes fournisseurs. Cette

alternance est une richesse, une force.”

L’étoile

Michelin

, c’est

Juliane Caspar

, la directrice

France du guide, qui la lui a annoncée.

“Elle m’a

aussi rassuré sur le fait que je ne perdais pas

mon étoile au Saule pleureur. J’ai serré dans mes

bras

Jean-LucMontgourdin

, le propriétaire,

Christophe Bricaud

, le directeur général, mon

sous-chef, la brigade... L’étoile, nous l’avons

obtenue ensemble. C’est l’étoile du bonheur.”

Q

FLEUR TARI

¤8)0ì % 0%ìeì

Route de la Montée

73550 Méribel-Les Allues

ìe

Tél. : 04 79 41 69 20

www.lekaila.com

Nombre de couverts

par jour

:

30 (ouvert

uniquement le soir)

Nombre de places

assises

:

60

Effectif

:

20 personnes

Fermeture annuelle

:

d’avril à mi-décembre

Repos hebdomadaire

:

ouvert tous les jours

durant la saison d’hiver

Le plat le plus

représentatif de

votre cuisine

:

La Féra de retour de

la pêche du lac Léman

saisie à la flamme,

mousseline de panais à

l’huile de café, salsifis,

carottes, poireaux confits

ensemble dans un jus au

sirop d’érable

Laurent Azoulay

, l’hiver à Méribel, l’été à Monteux :

“Cette alternance est une richesse, une force.”

Retrouvez la recette du chef

‘La Féra de retour de la

pêche du lac Léman

saisie à la

flamme’

www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR039180

ou flashez ce QR code

Laurent Azoulay - L’Ekrin - Méribel

Dans le restaurant du premier hôtel 5 étoiles de la station, le chef suit son credo :

le respect des terroirs de la Provence et de la Savoie.

©

WWW.TRISTANSHU.COM

La salle de l’Ekrin, le restaurant du Kaïla à Méribel.