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de suite prendre la mesure de son équipe, de la

dynamiser. Il a 30 ans aujourd’hui et moi 58. Il

gère son équipe, les ressources humaines, les

achats… Pour ma part, je suis présent à chaque

service, mais surtout, je suis là pour conseiller,

je pose un regard présent mais suffisamment à

distance de l’action, je prends du recul et j’ai

un œil critique mais constructif. Nous échan-

geons sur les idées à développer, le style. Nous

travaillons en duo, c’est réjouissant mais com-

pliqué. Il faut de la sincérité et de la patience.

César arrive parfaitement à se situer dans son

rôle et à envisager son avenir. C’est le plus im-

portant.

Qu’est-ce qui vous motive aujourd’hui ?

Réussir notre projet d’entreprise et passer le

témoin, aller de Roanne centre-ville à Roanne

campagne, avec le transfert du restaurant

3 étoiles dont le déménagement est prévu en

mars 2017.

Votre grand plat classique favori ?

Le pot-au-feu.

Votre plat best-seller ?

Saint-pierre tout en finesse, à la truffe.

Le plat de votre carte que vous préférez ?

Le printemps de sentiments, qui conjugue trois

éléments de la prairie naturellement faits pour

être ensemble : les mousserons, la peau de lait

caillé et l’infusion de foin. Ce plat a un côté très

sentimental, voire maternel. Il est lié à l’enfance.

Il me rappelle des moments partagés avec mon

père, car nous allions toujours aux mousse-

rons, et ceux dans la famille de ma mère, agri-

culteurs dans le Frioul en Italie.

Au restaurant, en tant que client, sur quoi

se porte votre attention ?

Lorsque Marie-Pierre et moi allons au res-

taurant, nous observons d’abord le service,

comment le personnel va et vient. Cela nous

permet de penser à ce qui se passe chez nous.

J’aime le naturel. Je ne supporte pas quand

c’est récité. Je me moque un peu des règles

ou, plus exactement, elles doivent être sous-

jacentes et non apparentes.

Ce qui vous agace le plus ?

Je trouve tristes les petits restaurants qui

veulent faire trop sophistiqués. Souvent, ils

sont loin de leur terroir. Cela manque d’au-

thenticité. La cuisine respire trop l’effort et il

n’y a pas assez de sens.

Le secret de la réussite ?

Pour moi, la réussite c’est un parcours de vie,

s’épanouir dans son travail et dans sa vie per-

sonnelle. Je crois qu’il faut penser à l’avenir

et pas seulement au passé, même s’il reste un

socle. Aller de l’avant, se questionner. Et je

crois de plus en plus aux valeurs de partage,

notamment avec ses collaborateurs. Il faut

partager les joies, les peines, les objectifs qui

ont du sens.

Un rêve à réaliser ?

Être fier et heureux d’avoir transmis.

Date d’ouverture

:

1930

Nombre de places

assises

:

60

Nombre de couverts

par jour

:

70

Nombre de services

par semaine :

10

Prix des menus

:

110 €

(déjeuner), 195 €, 240 €

Ticket moyen

:

275 €

Effectif :

13 personnes

en salle, 16 en cuisine

En chiffres

13 octobre 2016 - N° 3520

L’Hôtellerie Restauration

127

Les recettes des pages

128-132 sont tirées de

La Cuisine du Central

,

de

Michel Troisgros

et

Bénédict Beaugé

, éditions

du Rouergue, 24,90 €.

La salle à manger de la Maison Troisgros à Roanne.

© MARIE-PIERRE MOREL