“D
epuis longtemps, il existait ici une au-
berge. Nous avons donc pris la suite.”
Pascal Granet
, 51 ans, connaît bien
Chamboret (Haute-Vienne) - gros bourg situé à
30 km de Limoges - dont les environs l’ont vu
naître. Ancien cadre itinérant d’une enseigne de
bricolage, il se souvient être passé à de multiples
reprises devant l’auberge La Lande de Taillac,
située sur la RN 147, allant de Limoges à Poi-
tiers. Le lieu était en passe de devenir une friche
commerciale, lorsque Pascal Granet l’a repris en
mai 2015, après dix huit mois de fermeture. Il
s’est lancé dans cette reconversion, attiré par
le métier et las des kilomètres parcourus quoti-
diennement.
“Nous avons racheté une coquille vide
, explique-
t-il,
dans laquelle tout était à refaire, du mobilier
à la décoration, des cuisines à la terrasse, et nous
avons donc fortement investi. Mais il y avait un
site connu, un vaste parking, des possibilités
d’aménagement, des murs et des toits solides.
Ma femme [banquière de métier et associée dans
l’affaire, NDLR] s’est chargée de la décoration.”
Aujourd’hui, les résultats sont encourageants.
Pouvant recevoir 70 couverts en salle et 40 en
terrasse, l’auberge sert une soixantaine de repas
par jour, avec un ticket moyen de 13,5 € le midi
et 30 € le soir et le week-end. Ouverte 7 jours
sur 7, elle emploie cinq personnes dont le pa-
tron, qui se rémunère au service.
“Convivialité et bonne chère”
“Nous jouons la carte de la cuisine traditionnelle
limousine, riche de ses apports en viande et pro-
duits du terroir, avec ses labels, ses producteurs
du cru et ses recettes,
dévoile Pascal Granet.
Nous avons des projets d’agrandissement, de
salle de séminaire, de développement de la ter-
rasse, etc. Nous faisons le plein le midi avec des
ouvriers qui aiment les assiettes pleines, ce que
nous proposons, et le dimanche avec des repas
de famille. Convivialité et bonne chère sont au
menu, avec parfois des soirées musicales. Nous
continuons d’écrire l’histoire de ce restaurant, qui
bénéficie d’un passage idéal et régulier, et nous ne
regrettons pas d’avoir tenté l’aventure.”
24
L’Hôtellerie Restauration
N° 3520 - 13 octobre 2016
RESTAURATION
Jean-Pierre
Gourvest
www.lhotellerie-restauration.fr/publications/jeanpierre.gourvest
CHAMBORET
Repris par un ancien commercial, l’établissement menacé
de disparition connaît une seconde vie. Secrets de la réussite : la qualité
et l’accueil, dans un esprit de pure tradition aubergiste.
La renaissance de
l’auberge La Lande de Taillac
“Quand on
aborde un
métier que l’on ne
connaît pas, on reste modeste et on
s’entoure de gens capables. J’étais
étranger à la restauration, mais
j’étais client tous les jours
de différentes tables, cela
m’a permis de juger et de rester
critique. Il faut observer ce que
veut la clientèle, quels sont ses
besoins, et y répondre..”
Un
conseil
Pascal Granet
:
“Nous
avons racheté une coquille
vide dans laquelle tout
était à refaire.”
L’auberge sert
une soixantaine
de repas par jour.