À L'Entre 2, la réinsertion par la restauration
Emploi - mardi 3 mai 2016 10:39
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Tomblaine (54) Dans cet établissement de 28 couverts, l'association Arélia encadre et forme, pendant quelques mois, six personnes en recherche d'emploi ou éloignées du monde du travail.
Rien ne le distingue d'un autre restaurant, pourtant L'Entre 2, situé à Tomblaine (Moselle) près de Nancy, a pour vocation de former et de réinsérer des personnes en recherche d'emploi ou éloignées du monde du travail. La ville de Tomblaine a conçu ce projet avec les associations d'insertion Le Grand Sauvoy et Regain 54, qui ont depuis fusionné pour former Arélia. Dans ce restaurant ouvert il y a deux ans, six employés (deux en salle, un plongeur et trois en cuisine) travaillent 20 heures par semaine. Le dispositif permet aussi de proposer aux habitants un lieu de restauration, car la ville en compte peu.
La table compte 28 couverts et est ouverte le midi, du lundi au vendredi, et le soir sur réservation. Les salariés ont ainsi du temps pour effectuer leur suivi auprès du service emploi-formation d'Arélia. Embauchés en contrat à durée déterminée d'insertion (CDDI), renouvelable sur une période de deux ans, ils touchent un salaire de 652 € net par mois.
Aurélie Uhrig, détachée du restaurant d'application d'Arélia, les encadre et les forme. Les postulants sont recrutés par l'association : "Nous recevons des profils très différents. Je fais le point avec l'équipe emploi-formation sur le projet de chaque personne en contrat : je m'occupe de l'aspect professionnel et eux de la réinsertion dans son ensemble, car certains salariés ont, par exemple, besoin de trouver un logement, d'accéder à des soins, etc.", explique Aurélie Uhrig.
Un tremplin
Un poste à L'Entre 2 est un tremplin pour un emploi durable. "En général, en huit mois maximum, les employés quittent le restaurant pour partir vers une formation, un emploi ou pour d'autres raisons. Le dispositif a l'avantage d'être souple : si un employé trouve un CDD, nous suspendons son contrat. Il peut ensuite réintégrer son poste à la fin de sa mission", poursuit Aurélie Uhrig. L'été approchant, les salariés vont probablement trouver du travail dans d'autres structures. Il arrive parfois qu'un poste reste vacant au sein de L'Entre 2. "Nous recrutons alors auprès de la mission locale ou en interne, car Arélia est aussi une entreprise d'insertion."
En effet, le centre d'hébergement Le Grand Sauvoy, à Maxéville (Moselle) a mis en place il y a quelques années une activité de restauration et propose des postes en insertion dans le secteur traiteur et cuisine centrale, auprès des collectivités ou des entreprises de portage de repas. En deux ans, dix-sept personnes sont passées par L'Entre 2. Bilan : huit sont parties en formation d'agent polyvalent de restaurant dans les Afpa de Golbey et Nancy, quatre sont employées en CDI en restauration classique et collective, deux ont été redirigées vers d'autres emplois, et trois ont arrêté pour raison médicale. Le dispositif et les locaux sont financés par la ville de Tomblaine, ainsi que le conseil général et l'État.
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