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Maud Dick : un difficile équilibre entre hôtellerie et vie privée

Emploi - lundi 12 novembre 2018 16:04
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Genève (SUISSE) À 38 ans, Maud Dick est la seule femme à la direction d'un établissement hôtelier de luxe à Genève. Parcours.



Au lycée, Maud Dick savait déjà qu’elle ferait carrière dans l’hôtellerie. “J’ai eu la chance de voyager dans de beaux hôtels avec mes parents. C’est ce qui m’a donné le goût des voyages et de l’hôtellerie”, note-t-elle. Après un bac scientifique, elle obtient son diplôme d’Etudes supérieures en techniques commerciales (ICN Business School, Nancy), et poursuit en alternance : un pied à l’Imhi-Essec (Paris) pour décrocher un MBA en management hôtelier international, l’autre dans un groupe de trois hôtels de luxe parisiens (Saint James Paris, Le Pavillon de la reine, Le Relais Christine), en tant qu’attachée commerciale. En 2005, elle occupe son premier poste d’encadrement, en qualité de chef de réception au Château d’Audrieu (Relais & Châteaux), en Normandie. Après une parenthèse à Montréal, durant laquelle elle devient adjointe exécutive auprès de la direction générale d’un 5 étoiles, Le Saint-James, elle rejoint le Château de Bagnols, un 4 étoiles niché dans le Beaujolais. La directrice commerciale et marketing est notamment en charge de l’événementiel (séminaires, banquets et mariages). “Le chiffre d’affaires pouvait atteindre 200 000 € par dossier”, glisse-t-elle. Au menu : prospection, participation à des salons internationaux, développement des relations presse et institutionnelles… “C’était passionnant. J’ai beaucoup voyagé et j’ai organisé des mariages exceptionnels”, confie-t-elle.

 

"Aucune journée ne se ressemble"

Un chasseur de tête lui propose alors sa première direction générale, au sein de l’hôtel Le Val Thorens. “L’objectif était de passer en 4 étoiles, après un large programme de travaux de 4 M€. C’était un gros défi, avec un chantier d’ampleur et limité dans le temps, et une refonte du site internet et des outils marketing”, précise-t-elle. Fin 2012, elle prend la tête de deux établissements situés à Verbier, en Suisse, ce qui lui permet de “découvrir les problématiques de synergies entre les équipes et de mutualisation des coûts”. Mais l’hôtellerie saisonnière finit par la lasser. “C’est un retour à zéro d’une saison à l’autre. Les recrutements sont plus compliqués. C’est toujours très énergivore, on est la tête dans le guidon durant cinq mois”, constate-t-elle. Elle accepte donc de diriger simultanément deux autres enseignes, l’Hôtel des Galeries, un 4 étoiles bruxellois, et l’hôtel Saint-Christophe, un 3 étoiles implanté à La Baule. L’expérience s’avère épuisante : “Je passais une semaine dans chaque établissement. C’était compliqué, j’étais partout et nulle part à la fois.”

La jeune femme ne veut plus être écartelée entre sa passion pour l’hôtellerie et sa vie privée : elle accepte l’offre d’un chasseur de tête, et part assurer l’ouverture d’une résidence hôtelière de luxe en Suisse, le Fraser Suites Geneva. “C’est une structure à taille humaine, avec une vingtaine de collaborateurs, et sans restaurant. Cela représente moins de soucis au quotidien… Autre avantage : on travaille avec une clientèle d’affaires principalement. Les horaires sont donc plus réguliers, la semaine de travail s’étend du lundi au vendredi. C’est une activité plus lissée sur l’année, plus facile à gérer, cela permet de fidéliser les équipes”, souligne-t-elle. Un poste taillé sur mesure, et “très enrichissant”. “Dans mon métier, aucune journée ne se ressemble”, se félicite-t-elle.

 

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Violaine Brissart
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