Le commentaire de Lisa Lamongie, responsable du cabinet Michel Simond d’Agen (départements du Lot-et-Garonne, du Gers et de la Dordogne)
"Le marché de la restauration traditionnelle tend à changer de physionomie du fait de l’évolution des consommateurs : la restauration rapide et les nouveaux concepts émergents (sur le pouce, grignotage, recherche de gain de temps, vente à emporter…) sont en concurrence directe et ont pris des parts de marché.
Sur nos trois départements, notre cabinet, fort d’une dizaine d’années sur ce métier, occupe une place significative dans la vente de restaurants traditionnels. Toutefois, si notre part de marché augmente entre 2018 et 2019 (source Bodacc), nous constatons que le nombre de ventes totales sur ce segment a baissé dans cette période, alors que les dernières transactions réalisées sont de belles réussites pour les parties en présence.
Notre position géographique, aux portes des zones touristiques et de grandes villes, séduit les acquéreurs potentiels par le fait de pouvoir prétendre à l’acquisition soit d’une affaire plus importante en taille, soit à un coût moins onéreux à périmètre égal (en termes de rentabilité et d’apport initial). Nous sommes très sollicités par les acquéreurs (avec un ratio de 6 pour 1) et avons une demande qui se maintient, voire augmente.
Les banques sont de plus en plus exigeantes sur le profil des repreneurs dans l’accession à un restaurant : expérience exigée dans le métier, fonds propres importants au démarrage, et de réelles compétences de gestionnaire. Force est de constater que l’attractivité de ce segment a baissé au profit d’autres secteurs d’activité nécessitant moins de pré-requis."