Josette Sicsic : "Les formes d'hébergement novatrices n'ont pas marché"

La directrice de la revue de veille sociologique Touriscopie, donne son sentiment sur les tendances dans l'hôtellerie et l'évolution des différentes clientèles.

Publié le 16 juin 2016 à 11:48
L'Hôtellerie Restauration : Que pensez-vous des hostels ?

Josette Sicsic : Les hostels ne sont que des auberges de jeunesse modernisées. Ce mode d'hébergement collectif et pas cher redevient à la mode. Qu'il s'agisse des Generator, des SLO Hotel, ou des Piaules, ces nouveaux concepts, sous un habillage contemporain et plus élaboré, utilisent les vieux schémas du modèle historique avec l'ouverture sur la ville - la présence de bars, librairies, épiceries, salles de concerts, salons, etc. - et des chambres minimalistes, voire collectives, pour répondre au besoin de dormir. Mama Shelter a lancé le mouvement il y a dix ans. Depuis, le concept a fait des émules. Ce qui est étonnant, c'est qu'il est approuvé par l'ensemble des générations.

Historiquement, ce mode d'hébergement était surtout prisé par des jeunes désargentés…

Josette Sicsic : C'était effectivement le cas. Or, toutes les générations s'y retrouvent aujourd'hui. Les baby-boomers, car ils ont été les premiers à les avoir utilisés. Mais leurs enfants aussi - la génération X  - y retrouvent un mode convivial d'hébergement qu'ils ont connu avec leurs parents, alors que la génération Y y voit un lieu idéal où loger, faire la fête, rencontrer des copains à petit prix. Quant à la génération à venir, il ne fait aucun doute qu'ils seront aussi mobiles, aimeront voyager, mais plus souvent et moins loin.

Il n'y aurait donc aucune évolution dans le monde de l'hébergement ?

Rien de nouveau n'a été inventé et toutes les formes d'hébergement un peu novatrices - comme le Hi Hotel, qui proposait aux clients de faire lui-même son lit - n'ont pas marché. L'hôtellerie reste traditionnelle car il s'agit avant tout de répondre aux besoins essentiels et nécessaires : dormir, manger, boire…

Quels sont les segments de clientèle qui semblent se renouveler ?

J'en vois au moins deux : les solos et les seniors. L'image des premiers change. Autrefois considérés comme gênants, représentant une population à qui l'on donnait la chambre la plus petite ou coincée près de l'ascenseur ou encore la table la plus mal placée au restaurant, ils sont devenus recherchés en raison de leur fort pouvoir d'achat, de leur grande liberté et de leur mobilité. Quant aux seniors, c'est une population fragile mais qui ne se reconnaît pas comme telle. Ils ne font pas toujours l'objet d'attentions opportunes dans les hôtels. Outre la réglementation obligatoire sur le handicap, on devrait davantage penser à eux avec des lumières plus fortes, des rampes d'accès dans les salles de bains, des tapis antidérapants sur les sols des douches, et une signalétique plus lisible...

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Publié par Catherine AVIGNON



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