L'hôtellerie de luxe s'engage en faveur du développement durable
Maldives
Les Maldives font partie des îles qui subissent des préjudices importants liés aux déchets. Certains groupes, comme le Shangri-La, s'engagent en menant des actions en faveur de l'environnement comme la plantation de corail, le ramassage et le traitement des déchets…
Philippe Claverotte : 'Nous mobilisons, sur la base du volontariat, du personnel, pour aider à ramasser les déchets'
Le Shangri-La Villingili Maldives.
Philippe Claverotte, general manager du Shangri-La Villingili Maldives.
Jusqu'au 10 juin 2018, l'intégralité des propriétés Banyan Tree Hotels & Resorts, en collaboration avec les communautés locales, mène une grande opération de nettoyage du littoral, des plages, des îles, des quartiers...
Les Maldives ont mauvaise
réputation concernant les déchets. On parle, dans les médias, "d'îles poubelles". Le fond du
problème ce sont les plastiques flottants, qui viennent de pays comme le Sri
Lanka, l'Inde, Madagascar… L'hôtellerie de luxe, très implantée aux Maldives, a
pris conscience, depuis un moment, que des actions en faveur de l'environnement
pouvaient être menées. D'une part, en gérant mieux ses propres déchets, mais
également en menant des actions auprès des populations. Philippe Claverotte, directeur du Shangri-La Villingili, aux
Maldives, nous expose les actions de son établissement.
"Shangri-La est une marque particulièrement
impliquée en faveur du développement durable. Il y a une très forte implication
aussi bien sur un plan humain qu'environnemental", témoigne Philippe
Claverotte, dont l'établissement est certifié ISO 14000 et OHSAS 18001. D'un
point de vue humain, la marque a initié un programme appelé Embrace, basé sur l'attention
portée aux humains. "Shangri-La apporte son aide aux écoles avec la ville
d'Addu en achetant des fournitures ou en construisant des bibliothèques par exemple, interagi avec les communautés
locales, rénove des monuments ou des bâtiments comme des cimetières, s'implique dans les commerces
locaux, par exemple en commandant des fleurs et des produits alimentaires, et
enfin s'implique à travers le sport et les sponsors", explique le directeur.
Sur un plan
environnemental, l'île sur laquelle est basée le Shangri-La Villigili est "un
exemple d'autorégulation, se réjouit Philippe Claverotte. Rien ne sort de notre île, on traite tous les déchets". Les composts, après avoir été traité sur l'île, sont utilisés pour les besoins sur place (jardins potagers, fleurs...) ou donnés aux îles alentours pour les jardins. L'eau de mer est désalinisée pour être servie ensuite dans les différents espaces de restauration. L'électricité est également produite par l'établissement.
Un programme appelé Sanctuary a été mis en place. Il
est question de protéger la nature et l'environnement. Ainsi, "l'hôtel travaille
sur la plantation de corail, nous disposons d'une nursery de corail. Des clients participent également financièrement à ce programme. Nous travaillons avec la
ville d'Addu pour le projet propreté, nous mobilisons, sur la base du volontariat, du personnel pour aider à ramasser les déchets. L'hôtel a également supprimé le
plastique et est en passe de supprimer les pailles", détaille le directeur.
Les intermédiaires maldiviens sont de plus en plus nombreux à participer à tous ces changements. Seul le gouvernement a encore du mal à comprendre, "même si des efforts considérables ont été observés", confie le directeur.