Entrepreneur dans l’âme, Laurent Morel-Ruymen s’est d’abord illustré dans le secteur de la mode. Puis ce fan de voile, d’équitation et d’architecture tombe sous le charme de l’île de Minorque, sa nature préservée, ses palais, ses fincas. En 2013, parce qu’il aime recevoir et s’intéresse à l’univers de l’hospitalité, il change de vie et fonde Mare e Terra, un concept hôtelier de plusieurs établissements qu’il souhaite développer à Minorque. L’idée : “Aider à faire découvrir un site qui n’a pas encore la notoriété qu’il mérite.” Ses amis l’en dissuadent, surtout dans une Espagne alors en pleine crise économique. Mais Laurent Morel-Ruymen se dit “découvreur”. Résultat : dix ans plus tard, sa collection minorquine compte trois palais classés et un quatrième attendu en avril 2023, qui forment le Faustino Gran, premier Relais & Châteaux de l’île.
Dès ce printemps 2023, s’ajouteront Casa de Pau, un site pensé telle “une retraite verte” en pleine nature, Lolo’s, un restaurant festif qui surplombe le port de Ciutadella, ainsi que trois yachts pour des excursions en mer. Enfin, Mare e Terra s’étendra encore en 2024 avec l’ouverture de Cap Menora, une ancienne base militaire de Minorque reconvertie en maison d’exception, et celle de La Finca Biniatram, dédiée à la culture équestre locale.
“Une clientèle qui va du joueur de foot au prof de fac”
Pour financer l’ensemble et poursuivre sa logique de “faire connaître l’île”, Laurent Morel-Ruymen a vendu, à la fin des années 2010, une finca aux Domaines de Fontenille et une autre à l’Experimental Group. Aujourd’hui, avec ses deux associés – “des industriels français qui pensent qu’investir dans la terre et le patrimoine, ça fait sens” -, le fondateur de Mare e Terra lorgne d’autres sites méconnus du bassin méditerranéen pour dupliquer, d’ici à 2026, l’esprit de sa collection d’hôtels aux Baléares. Italie, Grèce, Croatie, Monténégro… il cherche, pour continuer de séduire une clientèle, dit-il, “qui va du joueur de foot au prof de fac”.
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Publié par Anne EVEILLARD
