Actualités
Accueil > Actualités > Restauration

Cérémonie d’investiture de Barack Obama : une belle aubaine pour les restaurateurs

Restauration - mercredi 21 janvier 2009 09:21
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires
Poser une question
Ajouter un commentaire
Partager :
Article réservé aux abonnés

Washington (ETATS-UNIS) Barack Obama a promis du changement. Sa cérémonie d’investiture ne manque pas d’en apporter aux restaurants de la capitale : nombre record de visiteurs, autorisation de rester ouverts plus tard, et menus spéciaux. Pour certains, l’immense fête marque le début de la renaissance gastronomique de la ville.



On fait la fête ! C’est un mardi gras politique”, dit Michel Richard, dont le restaurant Central est situé à deux pas de la Maison Blanche, dans la ‘zone rouge’. Avec deux millions de personnes attendues et autant de bouches à nourrir pour la cérémonie d’investiture, les restaurateurs de la ville se réjouissent. Pour ces quelques jours, Central, un restaurant “américain avec un accent français” affiche complet depuis deux mois. “Il y a des gens qui ont loué Central pour toute la journée du 20 janvier. Ceux sont des amis d’Obama. Mais on a signé des papiers, on doit rien dire”, confie le chef, qui tient aussi le restaurant Citronnelle. À BLT Steak, le restaurant de Laurent Tourondel sur Eye Street également près de la Maison Blanche, les affaires sont excellentes : “On a réalisé un chiffre d’affaires de $70 000 (53 000 euros) pour la seule journée de dimanche 18”, assure Laurent Tourondel.

L’ampleur de l’événement n’est pas sans poser son lot de défis. “Cela pose des problèmes pour les livraisons. Il n’y a plus de livraisons de poissons, donc on a dû limiter le poisson au menu”, explique Laurent Tourondel. Il faut aussi compter avec les mesures de sécurité et la foule : “L’accès pour les fournisseurs très difficile. Les employés marchent pour aller chercher les caisses.

Des plats à la gloire d’Obama

Les difficultés logistiques ne gâchent pas l’ambiance. Beaucoup de restaurant se mettent aux couleurs de la fête et proposent des menus spéciaux. “Monsieur Obama a habité en Indonésie et à Hawaï. On pense faire un tartare thon et ananas, pour la touche exotique”, explique Michel Richard. À Hook, un restaurant en vue dans le quartier chic de Georgetown, on sert le ‘Hail to the chief’ (Salut au chef), un cocktail ‘patriotique’ à base de vodka et myrtille. S’il fait froid, les visiteurs peuvent aussi se réchauffer à Ten Pehn Restaurant, avec une infusion à base de bourbon, cannelle et miel. Les fillettes d’Obama ont revélé à la télévision que leur père avait un penchant pour les tartes. Qu’à cela ne tienne : à Baked and Wired, une pâtisserie et salon de thé, on peut déguster les pies d’Obama. Enfin, depuis dimanche, de nombreux restaurants proposent un menu à $44 (33 euros) en l’honneur du 44e président des États-Unis.

La cérémonie d’investiture arrive à pic pour les restaurateurs dans une économie morose. “L’année 2008 était un peu triste pour les affaires, surtout depuis septembre. Citronnelle a affiché une baisse de 15 % au dernier trimestre par rapport à l’année dernière. Les premières semaines de janvier n’étaient pas terribles non plus. Je pense que cela va compenser et on fera un mois de janvier comme l’année dernière”, note Michel Richard. Même son de cloche à BLT Steak : “Je serai content si l’on réalise un mois de janvier comme l’année dernière. Il ne faut pas être trop gourmand”, sourit Laurent Tourondel.

La réputation de gourmet d’Obama est de bon augure pour Washington, une ville longtemps dans l’ombre gastronomique de New York, Los Angeles et Las Vegas. Le futur président a fait récemment des apparitions dans deux restaurants de la ville Ben’s Chili Bowl, une institution de Washington réputée pour son burger au chili pour $4,65 (3,5 euros) et Bobby Van’s Steakhouse. Cela fait deux sorties au restaurant de plus que le président George W. Bush en une année entière. L’horizon culinaire de George Bush était réputé limité à la cuisine tex mex, et dans l’intimité de la Maison Blanche. La visite d’un président est toujours une reconnaissance suprême pour un restaurant. Celui-ci est attendu de pied ferme. Et Michel Richard de lancer : “Il viendra. Il a intérêt sinon on va le chercher !”
Laure Guilbault

Journal & Magazine
N° 3829 -
19 juillet 2024
SOS Experts
Une question > Une réponse
Covid -19 : principales aides aux CHR et mesures à respecter
par la Rédaction de l'Hôtellerie-Restauration
Services
  Articles les plus lus