Daniel Boulud, un président d’honneur très impliqué
Restauration - mercredi 21 janvier 2009 10:19
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Lyon (69) Daniel Boulud est le président d’honneur du Bocuse d’or 2009. Lyonnais d’origine, il est aujourd’hui à la tête de 9 restaurants (bientôt 10) dont la majorité aux Etats-Unis. Un self-made-man qui a vécu et vit encore le rêve américain.
« Retourner à Lyon à la demande de Paul Bocuse en tant que président d’honneur du Bocuse d’Or, j’en suis très heureux », dit Daniel Boulud. Paul Bocuse lui a également demandé de prendre en main l’organisation du Bocuse d’Or USA. A ses côtés, Jérôme Bocuse, le fils de Paul Bocuse installé outre-Atlantique et Thomas Keller, le chef américain aux 2 restaurants 3 étoiles Michelin. « De mars à mai 2008, on a levé des fonds, trouvé les sponsors, créé une association pour l’organisation et lancé un appel aux jeunes candidats, raconte Daniel Boulud. Il leur restait trois mois pour s’entraîner avant le Bocuse d’Or USA à Orlando, et encore 4 mois avant d’aller à Lyon… ».
Le vainqueur, Timothy Hollingsworth, est le junior sous-chef de Thomas Keller depuis 7 ans. Ce dernier a transformé un bâtiment proche de son restaurant The French Laundry, en Califormie, en cuisine d’essai pour que son poulain s’entraîne. Son coach ? Roland Hénin, professeur au Culinary Institute of America.
« Timothy est un très bon cuisinier. Il va donner beaucoup et en apprendre beaucoup. Je suis très content, assure Daniel Boulud. On a l’ambition de s’approcher le plus possible du podium. Sur le podium, ce serait formidable ».
400 000 euros
400 000 euros, matériel inclus, c’est la somme récoltée par Daniel Boulud et son équipe. Il est plus facile de trouver des sponsors aux Etats-Unis, surtout lorsque cet « investissement » est déductible des impôts. L’argent sert à « soulager le candidat pour qu’il puisse se concentrer sur ce qu’il a à faire, payer le coach, avoir une équipe pour la logistique…. », explique le président d’honneur. Les médias sont aussi très friands de l’aventure du jeune Timothy. Un écrivain le suit et racontera son Bocuse d’Or. « Nous voulons aussi pouvoir envoyer des jeunes faire des stages en France, promouvoir la cuisine française et montrer, à travers de jeunes chefs, qu’elle est toujours très importante », ajoute-t-il. Le Bocuse d’Or USA, au même titre que le Bocuse d’Or Asie ou Amérique Latine, c’est d’abord une formidable vitrine pour la gastronomie française.
| Nadine Lemoine |
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