Au bonheur de La Badiane

Sainte-Maxime (83) Geoffrey Poësson est le restaurateur qui monte dans le Var. Un ‘Grand de demain’ pour le GaultMillau, une valeur sûre pour la Côte d’Azur.

Qui a dit que les jeunes chefs jouent perdants quand la crise frappe à la porte ? À ces augures, Geoffrey Poësson répond “tout va bien !”. À 31 ans, ce chef né à Meaux, ancien élève du lycée hôtelier de Nice, est la valeur montante du Var. Passé au Mûrier à Grimaud, à la Pâtisserie Canet à Monaco, après une escapade américaine dans le Connecticut et des débuts avec Roger Vergé, au Moulin de Mougins, il ouvre La Badiane en juillet 2006, à deux pas du marché couvert de Sainte-Maxime, et investit 175 000 € avec son épouse Nathalie. Les Maximois découvrent sa cuisine, et en trois saisons, on parle de lui bien au-delà du golfe de Saint-Tropez. Aujourd’hui, le restaurant, qui n’ouvre que le soir, affiche un ticket moyen de 80 €. Geoffrey est seul aux fourneaux, et Nathalie prête main forte en salle. Accueil et service adorables, pièce blanche, baie vitrée, peintures, voilages, petite terrasse dominant la rue.

Ardent et classique
Geoffrey Poësson, ardent et classique à la fois, change sa carte toutes les six semaines et, en passionné du produit, aime associer à sa réussite ses fournisseurs fidèles, dont certains vendent au marché voisin. Mme Abbe, pour les fruits et légumes, Patrick Cormeaux, MOF, de la Poissonnerie Maximoise, la famille Terra, de la fromagerie-crèmerie de Burrons, ou encore M. Reverdy, charcutier à Castelnaudary, la Maison Duffauts pour les canards et les oies, à L’Isle-en-Dodon, Olivier Foucou, vigneron du Domaine Saint-Albert à Hyères… À deux pas du front de mer, La Badiane entame ainsi une nouvelle saison, avec, pour provision, une récompense du guide GaultMillau 2009 qui va droit au cœur de Geoffrey : il est devenu, avec 15/20, un ‘Grand de demain’, le seul pour la région Provence-Côte d’Azur. Une belle note pour ce chef modeste et créatif.