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Une nouvelle vie pour Marc Veyrat

Restauration - vendredi 27 février 2009 10:35
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Annecy (74) Marc Veyrat, le chef haut savoyard, a annoncé, fin février, son départ pour raisons de santé. Il n’en demeure pas moins bouillonnant d’idées et de projets. Ce départ n’est qu’un ‘au revoir’. Il compte bien revenir en pleine forme



Marc Veyrat fourmille encore de projets.
Marc Veyrat fourmille encore de projets.

Marc Veyrat le clame haut et fort, il est heureux. Et cela se voit, le chef sourit, plaisante, comme libéré d’un poids. “Ce n’est pas fini, ça ne fait que commencer. C’est grâce au professeur Chambat, qui m’a sauvé la vie.” Il faut dire que Marc Veyrat voit enfin poindre une lueur d’espoir, après un long calvaire physique : 17 fractures dans un accident de ski, multiples opérations et développement d’une algodystrophie, maladie invalidante très douloureuse. Le chef n’a jamais délaissé ses fourneaux pour se soigner correctement. “Je ne suis pas de ces chefs qui ne sont pas dans leur cuisine, je n’ai jamais trahi le client. Pourtant, ce sont eux, en voyant ma tête et surtout mon fauteuil roulant ou mes béquilles, qui voulaient que j’aille me coucher.” Heureusement, le professeur Chambat a pris les choses en main. “Je vais probablement être réopéré, puis je pars en rééducation à Hauteville dans l’Ain, me soigner pour de bon.”

Projet de cœur

En parallèle de cette convalescence, Marc Veyrat compte bien poursuivre ses projets. Il y a les fast-food Cozna-Vera, qu’il a créé avec sa fille Carine, et qu’il souhaite dupliquer en France. “Je viens également de démarrer une Fondation contre la malbouffe, en relation avec François Couplon, ethnobotaniste. Je veux créer une École du Goût et un Musée de la Plante, ainsi qu’un laboratoire de recherche pour comprendre les plantes sauvages, car c’est ce qu’il y a de plus propre actuellement sur terre.” Marc Veyrat souhaite aussi mener à bien un projet d’hôtel-restaurant écologique en pleine forêt, avec son ami architecte Petr Suske, à Beroun près de Prague. “J’ai rencontré le ministre de l’Écologie tchèque, il me soutient à fond. En fait, c’est le même projet qu’à Manigod, le village de mon enfance. Je veux créer là-bas un restaurant écologique fonctionnant en autarcie, avec eau de récupération, jardins potagers. J’utiliserai la viande de la ferme de mon cousin. Il y aura une école de cuisine, un parcours botanique. À 1800 mètres d’altitude, c’est le bonheur assuré. C’est un projet de cœur, cela me donne des forces pour me battre pour ma santé et surtout revenir en forme.”

Fleur Tari

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