La Bastide Blanche, “brasserie contemporaine”

75 - Paris En ces temps de morosité économique, certains n’hésitent pas à proposer de nouvelles tendances. C’est le cas de Florian Poisson, directeur de deux établissements dans la capitale : La Bastide Blanche (VIIIe) et La Tête Ailleurs (IVe).

À mi-chemin entre la brasserie et le restaurant, ces ‘brasseries contemporaines’, comme Florian Poisson se plaît à les définir, sont le fruit d’un investissement personnel vis-à-vis de sa clientèle. La Bastide Blanche, par exemple, est une création située à l’emplacement d’un ancien Lina’s. Disposant d’un bel emplacement sur le boulevard de Courcelles, La Bastide Blanche peut proposer en configuration optimale 90 couverts pour un ticket moyen oscillant entre 30 € le midi et 50 € le soir. La salle, au 2e étage, offre la possibilité d’être retenue pour des déjeuners ou dîners, “ce qui arrive 3 à 4 fois par semaine”, selon M. Courage, gérant de l’affaire. L’absence de difficultés pour stationner dans le quartier “permet de recevoir une clientèle qui vient d’assez loin”, reconnaît-il. Ouvert depuis le 16 avril 2007, l’établissement réalise près de 600 000 € de chiffre d’affaire annuel. Pour réaliser un tel CA, il faut s’investir : la carte ne propose pas de steaks frites, mais plutôt des mets d’inspiration méditerranéenne tels que les pennes rigate aux gambas ou bien encore la panna cota. “Une des choses importantes pour La Bastide Blanche fut de créer une ambiance chaleureuse, dit M. Courage, et pour ce faire, nous organisons, par exemple, des apéritifs de voisinage où sont conviés tous les commerçants du quartier, ou bien encore l’apéritif milanais qui a lieu du mercredi au vendredi, permettant de développer ainsi une relation personnalisée avec une clientèle de voisins.”

S'y restaurer à toute heure de la journée
Ouverte de 8 h à 2 h, il est possible de s’y restaurer à toutes les heures. Un des secrets de la réussite de cet établissement réside dans sa décoration contemporaine favorisant ainsi un multi services auprès d’une clientèle variée : l’établissement sera considéré, selon les horaires de la journée, tantôt bar, tantôt salon de thé, ou bien restaurant, sans que cela ne jure avec l’environnement proposé par La Bastide Blanche. Bien entendu, l’accueil chaleureux y est également pour beaucoup.
Pour conclure, M Courage confie qu’une bonne stratégie de communication, passant tant par internet que par des supports plus traditionnels comme le flyer, a également contribué à la réussite de l’établissement.
Pour l’instant, les seules difficultés rencontrées sont d’ordre administratif. “Est-il normal qu’un an et demi de débat ait eu lieu afin de nous autoriser à repeindre la façade de l’établissement ? Laissez nous travailler s’il vous plaît, et cessez de nous gâcher l’existence avec des peccadilles”, lâche M. Courage, à l’attention des autorités. “Un autre exemple récurrent est celui du dépassement de 2 ou 3 cm de la terrasse, pour lesquels d’opiniâtres agents municipaux n’hésitent pas à verbaliser le contrevenant même si celui-ci est de bonne foi”, complète t-il.
Malgré les difficultés actuelles, La Bastide Blanche tourne entre 50 et 80 couverts le midi, et 30 à 50 le soir. La preuve qu’en s’investissant auprès de ses clients, la crise s’éloigne autour d’un bon apéritif.