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Olivier Arlot à Tours

Restauration - vendredi 20 mars 2009 10:38
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Tours (37) Chef passé par les ors du Crillon et du Park Hyatt, le voici de retour chez lui, pour une table qui enchante les Tourangeaux.



L’ouverture date du 16 décembre dernier et ne passe pas inaperçue, les passants ne cessent de s’arrêter pour épier le menu, prendre une carte ou réserver. Pendant ce temps, le service bat son plein, comme tous les midis et tous les soirs, le lieu affiche complet. A peine sorti des cuisines du Park Hyatt (Paris, IIe) en novembre 2008, Olivier Arlot, 28 ans, entreprend quinze jours de travaux seulement avant l’ouverture de son restaurant à Tours, sa ville d’origine (lycée professionnel Albert Bayet). Très tôt décidé à avoir son restaurant (dès son apprentissage à 14 ans), Olivier Arlot veut passer par les grandes maisons et se perfectionner sur tous les aspects du métier. Après avoir travaillé aux côtés de Michel del Burgo (Taillevent et la Bastide de Gordes), Jean-François Piège (Plaza Athénée et Crillon), c’est grâce à Jean-François Rouquette (Park Hyatt) qu’il développe son sens de l’organisation et de l’adaptation (entre le room service, les banquets et l’étoile Michelin de 2008, il faut faire preuve de polyvalence). En 2008, il est temps de faire le grand saut, après un an de recherches sur Tours, Olivier trouve enfin l’emplacement et crée un lieu simple et épuré comme sa cuisine. Quelques murs en tuffeau sont conservés, ajoutés à des peintures beiges lumineuses, des paravents pour plus de discrétion, un mobilier sobre, et cette astucieuse desserte devant l’entrée, qui sert à la fois de pôle d’accueil, de cave, de desserte à vaisselle et à pain.

Du plaisir et du confort pour tous
Pour le confort de son équipe, Olivier Arlot a décidé de fermer le samedi midi, le dimanche et le lundi. Les jours d’ouverture par contre, l’équipe est sur le pied de guerre, tous les membres (5 au total, dont David Fontaine, directeur de salle et président des Sommeliers du Val de Loire) commencent et finissent ensemble, "main dans la maison, pour une vraie cohésion et le début d’une fidélisation". Côté chiffres : 25 couverts par service et une carte proposant 2 menus (29 et 59 €), dont les plats (imposés) changent tous les quinze jours. Trois principes fondamentaux pour le chef : le produit, la cuisson et l’assaisonnement. Des produits locaux le plus souvent, des cuissons qui subliment et des assaisonnements ajustés au millimètre près. Comme pour ce Saumon fumé du Moulin du Couvent, servi tiède avec une purée de brocolis à l’huile de sésame et quelques tranches de pomme de terre cuites à l’eau, mais incroyablement relevées (fleur de sel, poivre fraîchement moulu et pointe de piment). A suivre, Foie gras de canard poêlé, navet caramélisé au sirop d’érable, réduction de Banyuls au poivre long, du soyeux, du gourmand et de l’acidulé, et ce poivre doux présent, ce qu’il faut. Bar sauvage cuisiné comme une matelote au Chinon, un filet cuit lentement, auréolé de sauce au vin rouge, de lard fumé, de champignons, d’oignons grelots et de croûtons, un délice en hommage à la région (le chef le prépare aussi avec de l’anguille). Poitrine de pigeon de Racan cuite au sautoir, polenta aux olives et riquette, du velours en bouche ce pigeon, d’une chair douce et parfumée, délicieuse avec la polenta enroulée dans une feuille de nem croustillante. Avant l’incroyable chantilly de camembert, puis le millefeuille craquant aux agrumes, et le chef qui vient saluer en salle, 28 ans. Applaudissements.
Caroline Mignot

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