* Michelin 2009 : Deux chefs sous une bonne étoile
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Prenois (21) Huit mois après avoir repris l’Auberge de la Charme, Nicolas Isnard et David Lecomte rendent à l’établissement l’étoile qui la suivait depuis 10 ans.
Quand les deux chefs David Lecomte et Nicolas Isnard se sont installés à Prenois avec leurs épouses respectives, Jessica et Cécile, ils sont tout simplement repartis de zéro. “N’étant pas de la région, et avec l’ancien chef, David Zuddas, qui s’installait à dix minutes de là emportant avec lui sa clientèle, nous avions tout à recréer.” Mais loin de les effrayer, ce défi les a incité à poursuivre l’aventure, car “cette auberge, c’était exactement ce que nous cherchions: en pleine campagne, proche d’une ville pour drainer suffisamment de clientèle, et de surcroît porteuse de cachet et d’une réelle authenticité, avec ses poutres et ses pierres apparentes. Nous n’aurions pas vu nous installer ailleurs”.
La récompense d’un travail collectif
Et bien leur en a pris. Huit mois plus tard, ils décrochaient une étoile qui, raconte avec amusement Nicolas Isnard, leur “est tombée sur la tête! Quand nous avons appris la nouvelle, c’était l’euphorie. Cette étoile était vitale pour nous. Nous la dédions à notre équipe, car ce n’est pas un chef qui fait vivre un restaurant, mais toutes les personnes qui y travaillent; à nos clients aussi, qui nous a fait confiance dès le début et qui sont nos plus fidèles ambassadeurs. Mais également à nos fournisseurs. Car ce sont eux qui nous permettent de réaliser la cuisine que nous proposons à la Charme, faite de produits de qualité”. Ni classique, ni moderne. Qui soit tout simplement “bonne” et avec laquelle les clients ressentent du plaisir. Une cuisine ‘duelle’, faite à quatre mains et de manière instinctive par deux chefs complémentaires qui ont enterré depuis longtemps leur problème d’ego, vouant le même ‘culte’ à Gilles Goujon, leur “père spirituel” auprès duquel ils ont tous deux travaillé à Fontjoncouse. Leur association, ils l’ont choisie et souhaitée “pour le meilleur et pour le pire”. Aujourd’hui, c’est le meilleur qui se dessine.
Myriam Henry |
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