* Michelin 2009 : La valeur n'attend pas le nombre des années
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Languimberg (57) Étoile montante de la gastronomie lorraine, Bruno Poiré a fait ses armes chez Georges Blanc et au Buerehiesel avant de revenir dans son village mosellan.
S’il existait un classement basé sur le ratio ‘étoile par nombre d’habitants’, le restaurant Chez Michèle à Languimberg y figurerait certainement en très bonne place. Au cœur de la campagne mosellane, à 80 km de Metz, de Nancy et de Strasbourg, l’endroit possède le charme des villages typiquement lorrains avec ses maisons mitoyennes adossées le long de son unique rue. 175 habitants, pas un de plus. Et un établissement qui fait la fierté de la commune depuis le 2 mars.
C’est Serge, le papa de Bruno Poiré, qui reprend en 1974 ce qui est alors un bistrot de village où “on mangeait la poule au pot avant de taper le carton jusqu’à l’aube”. Durant vingt-trois ans, il va faire évoluer le restaurant et préparer le terrain pour le fiston.
Pendant ce temps, ce dernier, aujourd’hui âgé de 32 ans, fait ses classes en commençant par le lycée hôtelier Mondon de Metz où il obtient un BEP-CAP cuisine, mention pâtisserie. Il n’ira pas plus loin, l’envie de se frotter à la réalité du terrain est trop forte. L’apprentissage est effectué tour à tour chez Georges Blanc à Vonnas et au Buerehiesel d’Antoine Westermann. Puis c’est le retour à la maison en 1997. Serge prend du recul, devient “préposé au pain” et laisse carte blanche à son fils.
“Futur grand”
La renommée de Chez Michèle va alors crescendo. Les guides gastronomiques ne s’y trompent pas et tous ou presque intronisent Bruno Poiré “futur grand chef lorrain”. Reste l’environnement… “La difficulté quand on est installé en milieu rural, c’est d’attirer la clientèle en semaine”, confie le jeune chef. Comment rivaliser avec les restaurants de Sarrebourg, ville la plus proche ? En proposant chaque midi en semaine un menu de qualité à un prix imbattable : 19 € pour entrée, plat et dessert. Un temps tenté par une aventure sarrebourgeoise, le chef restera finalement à Languimberg. Car, comme il le dit si bien, “Mieux vaut un petit chez soi qu’un grand chez un autre”.
Joseph Tripodi (JB Presse) |
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