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Neuf ans après, l'Auberge de Condé rouvre en fanfare

Restauration - lundi 6 avril 2009 15:30
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La-Ferté-sous-Jouarre (77) Le restaurant emblématique de la Ferté-sous-Jouarre, fréquenté par de nombreux artistes et hommes politiques depuis le début du XXe siècle, peut à nouveau accueillir les clients, et ceci grâce à la ténacité de Manuel Castro, le nouveau propriétaire, et de Marie Richard, maire de la ville.



Ce 3 avril, l’esprit d’Alexis Tingaud planait encore à l’Auberge de Condé. Quelques anciens se rappelaient : “Ici, il y avait le bar, là, la cuisinière…” Car aujourd’hui, l’Auberge renaît, après de longs mois de travaux qui lui offrent une nouvelle vie, dans un décor gai aux tons acidulés. Les premiers visiteurs découvrent un établissement comptant 70 places assises au restaurant et 14 chambres, dont la superficie est comprise entre 35 et 40 m2, un bar-salon, et une salle de séminaires avec wi-fi gratuit. 

Pour Marie Richard, maire de la Ferté-sous-Jouarre et vice-présidente de la région Île-de-France, cette belle aventure, “qui permet de créer 20 emplois nouveaux dans la région, à un moment où la tendance est plutôt à la fermeture des usines et des entreprises, est un vrai challenge.” Elle est le résultat de la passion d’un homme pour la restauration. Car Manuel Castro, le nouveau propriétaire, s’était toujours promis de reprendre un établissement hôtelier dès qu’il le pourrait. Après une carrière réussie dans les travaux publics, c’est naturellement vers l’hôtellerie qu’il se tourne. Mais pour racheter l’Auberge de Condé, protégée jalousement par la mairie qui en a déposé le nom et souhaitait faire revivre l’établissement “dans le même esprit que celui d’antan”, il faut montrer patte blanche. 


Une brigade très motivée

Manuel Castro s’est engagé à redonner à cet établissement ses lettres de noblesse et à faire de cet endroit un haut lieu de la gastronomie locale. Les travaux auront coûté 3 millions d’euros, avec une aide de 100 000 euros de la Région, accordée au titre de pôle touristique. Il aura fallu deux ans de travaux pour atteindre le résultat actuel. Une nouvelle auberge jeune, restaurée, plus ouverte vers l’extérieur, avec sa terrasse, et sa salle de 70 couverts.

Pour atteindre un bon niveau en restauration, il a fait venir un jeune chef talentueux, Frédéric Laloyaux, habitué des brigades étoilées, ainsi qu’un jeune pâtissier, Fabien Lignier, au parcours déjà bien rempli, venu tout droit de la Réserve de Beaulieu après un séjour chez Marc Veyrat

Car la cuisine est, bien sûr, le centre de toutes les attentions. La brigade est composée de 7 personnes en cuisine et 2 en pâtisserie. Déjà sur le pied de guerre, toute l’équipe est motivée pour recevoir une éventuelle consécration qu’elle croit possible, en tant que “pole gastronomique” en devenir. Pour le moment, “dans cette période difficile, il faut remplir l’hôtel et le restaurant”, affirme Précieuse Castro, l’épouse du nouveau propriétaire.


"Le Deauville des classes populaires "

Ce n’est pas simple de faire revenir des clients dans une auberge fermée depuis neuf ans, estime Manuel Castro, même s’il ouvre aujourd’hui avec la bénédiction des élus “qui se réjouissent de voir de nouveau l’enseigne de l’Auberge de Condé luire dans la nuit quand ils arrivent à la Ferté-sous-Jouarre”.

Aujourd’hui, la fameuse auberge d’Alexis Tingaud, qui avait vu passer trois générations de cuisiniers hors pair, se réveille et se remet sur les rangs pour attirer la clientèle parisienne et “redevenir comme par le passé le Deauville des classes populaires parisiennes quand elles ne pouvaient pas partir à la mer”, comme l’affirme Michel Dionnet, membre de l’Académie culinaire de France et conseiller de M. Castro. Pour la Ferté-sous-Jouarre, la réouverture de l’Auberge de Condé, c’est aussi le patrimoine de la ville qui renaît et est mis à l’honneur.

Évelyne de Bast

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