Régis Marcon cherche des volontaires pour former de jeunes cambodgiens ultra motivés
Restauration - mardi 26 mai 2009 00:15
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Au Cambodge, des ONG se battent pour former des jeunes aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration et leur offrir un avenir. Régis Marcon s’est rendu sur place, à l'école Sala Bai, pour déterminer leurs besoins et le sérieux du travail accompli . Il leur faut des moyens, mais surtout des formateurs qui auraient un peu de temps à offrir. Le chef 3 étoiles de Saint-Bonnet-le-Froid raconte.
"Cela fait 2 ans déjà que je voulais aller visiter l’école de Sala Bai pour laquelle j’avais été sollicité pour être le parrain. Parrain oui, mais je voulais surtout connaître un peu plus cette école et les aider à ma façon.
Ce fut une expérience unique pour moi de passer quelques jours avec ces jeunes étudiants, ils ont une telle soif d’apprendre que ce sont des moments de partage et de gourmandise que je ne suis pas prêt d’oublier.
Rendez vous compte ! En un an, ils apprennent l’alphabet, l’anglais et un métier. Certains se lèvent dès 5 heures du matin pour rejoindre l’école. Le dernier jour, j’ai pu assister à l’épreuve des examens concluant 6 mois de formation et j’ai vraiment été surpris par la qualité du travail que ce soit en cuisine ou en salle. Des jeunes qui, pour certains, ne connaissaient pas l’eau courante et l’électricité avant d’intégrer l’école. Je suis ressorti humainement très enrichi par cette expérience.
Une école hôtelière qui forme des jeunes très défavorisés
Cette école est née du désir d’une association « Agir pour le Cambodge » qui était déjà dans ce pays il y a 25 ans avec les premiers camps. L’idée de monter une école hôtelière, dont le nom Sala Bai signifie école du riz, a germé à la fin des années 90. Elle a été ouverte en 2002. Cette action a permis d’accueillir beaucoup d’orphelins fragilisés par le Génocide et des jeunes venant de milieux très défavorisés. Tenir une école telle que Sala Bai tient de la prouesse, mais les ONG qui se relaient ici avec peu de moyens et beaucoup de courage ont gagné le début du challenge.
L’école réunit des participations financières de donateurs privés, de fondations et de revenus issus du restaurant et de l’hôtel d’application (dont 4 chambres témoins permettent aux étudiants de découvrir ce qu’est une salle de bains par exemple)
Un manque de professeurs
Le coût global de la formation pour un étudiant est de 2.200€ pour 1 an de formation (logement, nourriture, frais médicaux, cours). Si l’école de Sala Bai a besoin d’aide financière pour fonctionner, elle a aussi besoin de professeurs ; d’où mon idée en accord avec les enseignants et l’association « Agir pour le Cambodge » de recruter des professeurs de cuisine, de salle, qui voudraient bien donner de leur temps gracieusement pour former sur place de futurs professeurs cambodgiens.
Pour des professionnels, c’est certainement la façon la plus efficace de les aider. Des retraités de l’enseignement sembleraient intéressés par le projet.
Un comité de pilotage pour cette formation se réunira au siège d’Agir Pour Le Cambodge à Paris pour étudier les candidatures retenues. On établira le programme de formation en accord avec chacun des acteurs, professeurs, responsables de l’association et personnel sur place au Cambodge.
Cette action est soutenue par l’Académie des Bocuse d’Or et des écoles hôtelières françaises. C’est un appel à candidatures pour professeurs ou professionnels de la restauration qui voudraient bien donner un peu de leur temps".
Si vous êtes vous-même intéressé pour être acteur de cette formation ou pour un don, contactez au plus vite :
Agir Pour Le Cambodge
148, rue du Faubourg Saint-Denis
75010 Paris.
Email : recrutements@agirpourlecambodge.org
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