Le Fooding fait des adeptes en Amérique
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New York (ETATS-UNIS) Ils étaient nombreux à venir participer au Fooding d’amour Paris-New York les 25 et 26 septembre, dans le musée du P.S.1 à New York. L’affiche du barbecue géant (dont Yves Camdeborde, William Ledeuil, Inaki Aizpitarte, Stéphane Jégo, Daniel Boulud, David Chang, Wylie Dufresne) a attiré plus de 1 000 personnes chaque soir.
![William Ledeuil prépare des côtelettes de porc et ananas teriyaki. William Ledeuil prépare des côtelettes de porc et ananas teriyaki.](/journal/restauration/2009-09/img/foo-152.jpg)
William Ledeuil prépare des côtelettes de porc et ananas teriyaki.
Amérique oblige, le Fooding a vu grand. Chacun des chefs du Fooding d’Amour (six chefs de Paris et six de New York) avait préparé 1 500 portions. “C’est le double du nombre moyen de portions des événements parisiens”, explique Stéphane Jego, le chef de L’Ami Jean (Paris VIIe). Dans la cour de P.S.1, cette école transformée en musée d’art contemporain, tous voulaient goûter aux côtes de porc et ananas teriyaki de William Ledeuil et aux faux-filets de Christophe Pelé.
“Quand j’ai entendu parler du Fooding et que j’ai su qu’Yves Camdeborde et Alberto Herraiz venaient à New York, j’ai tenu à être impliqué d’une manière ou d’une autre”, explique Sean Rembold, l’un des six chefs de New York à être de la partie. “On a la même mentalité, le même système de valeurs. On ne fait pas de la restauration élitiste”, poursuit cet ancien élève du French Culinary Institute, aujourd’hui chef du restaurant Diner à Brooklyn.
Stéphane Jego ne parle pas anglais. Peu importe. “Tant qu’on est sur la même longueur d’ondes, la langue n’est pas une barrière.” Il parle d’un même combat pour proposer une cuisine accessible et décalée des deux côtés de l’Atlantique. En clin d’œil à la grosse pomme, il a concocté une pomme farcie, servie avec une joue de bœuf mijotée façon grand-mère, pour le côté terroir. L’espiègle chef a aussi ajouté du camembert, un pied de nez à la législation américaine sur les fromages.
Daniel Boulud fait le guide
Daniel Boulud a ouvert les portes de ses cuisines pour la préparation des portions. Il s’est aussi occupé de ces messieurs. Au programme : DBGB, son dernier restaurant de burgers, Daniel et Vinegar Hill House à Brooklyn.
L’événement donne des idées. “Peut-être devrait-on tout simplement échanger nos restaurants pour un temps”, suggère Sean Rembold, qui ne plaisante qu’à moitié. L’idée de mettre en place des programmes d’échanges pour les cuisiniers fait en tous cas son chemin. “C’est bien d’avoir des cuisiniers fidèles qui travaillent pour vous pendant plusieurs années, mais il faut qu’ils voient ailleurs, surtout en France. Cela donne un côté rafraîchissant, revitalisant.”
La presse américaine s’extasie devant la ‘nouvelle cuisine française’ qu’elle a pu découvrir grâce à la visite d’Omnivore ce mois-ci à New York. Pour Alexandre Cammas, fondateur du Fooding basé à New York depuis début avril, l’événement n’est qu’un début. Il est en discussion avec Veuve Clicquot, sponsor de l’événement, pour continuer à exporter Le Fooding “peut-être même au-delà de New York”. Stéphane Jego compte-t-il ouvrir un ‘Ami John’ à New York ? Non, mais il ne repart pas sans poser en photo pour ses fans américains.
Laure Guilbault |
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