Aubrac sur Mer : à la gloire du rugby et de l'aligot

Toulon (83) Ce restaurant atypique, ouvert par un ancien journaliste amoureux de l’Aubrac, séduit les Toulonnais.

Dans le Vieux Toulon, on ne voit ni la mer ni les monts et surtout pas ceux de l'Aubrac. Mais ce plateau du Massif Central, Jacques Larrue le porte dans son cœur et en a fait l'enseigne de son restaurant, ouvert depuis le 1er septembre. C'est en cuisine que cet ancien journaliste sportif à Var-Matin a entamé sa deuxième vie. Aux fourneaux d'Aubrac sur Mer, il sert charcuterie, aligot, foie gras, bœuf fermier et fromages AOC, bien loin de la cuisine méridionale. À 51 ans, il a quitté le journalisme pour créer son entreprise, épaulé par son épouse Marie-Odile et ses trois enfants. Atypique et sympathique, sa table fait parler d'elle dans la ville en rouge et noir, avec ses 25 couverts, son décor de tableaux aux saisons de l'Aubrac et sa terrasse sur la place à la fontaine. 

La force du produit

“ Je crois à la force et à la passion du produit, or l'Aubrac en génère à profusion, dont le label rouge ‘Bœuf fermier d'Aubrac’. La maison Conquet à Laguiole me fournit ses charcuteries deux fois par semaine et je reçois les fromages AOC et la tomme fraîche de la coopérative Jeune Montagne. Je ne connais rien de mieux que l'aligot, alliance magique de la pomme de terre et de la tomme fraîche, relevée d'une pointe d'ail.” Composé pour l'essentiel de ces produits, le menu est à 19 € avec trois entrées, un plat cuisiné - souvent l'aligot - et un dessert, avec trois affinages de Laguiole. À midi, et les vendredis et samedis soirs, les menus ‘Aubrac’ et ‘Grand Aubrac’ sont à 22 et 29 €. L'accueil familial sert la cuisine de cet autodidacte qui confie : “Mon objectif est de vivre décemment. S'ils le souhaitent, je transmettrai le restaurant à mes fils, tous rugbymen. Ainsi soufflera toujours, non loin du stade Mayol, cet esprit rugby si particulier à Toulon.”