La Petite Aphrodite résiste au temps

Montpellier (34) Le restaurant créé au cœur de la ville par Charalabos Pissi a traversé trois décennies avec ses spécialités grecques, un cadre aux couleurs de la Méditerranée, et l'accent inaltérable de son patron Chypriote.

Ce sont d'abord les murs sans fenêtres qui étonnent quand on entre dans La Petite Aphrodite, restaurant de spécialités grecques créé il y a trente ans par Charalabos Pissi au centre de Montpellier. Car l'établissement aux murs aussi blancs que les façades de Santorin est aménagé dans une cave, où les clients de la première heure amènent aujourd'hui leurs enfants, voire leurs petits-enfants.

Cette longévité, le patron de la petite Aphrodite l'explique d'abord par “un très bon rapport qualité-quantité-prix”, et surtout par l'authenticité d'une cuisine que ce Chypriote de 59 ans a apprise auprès de sa mère : “C'est une cuisine méditerranéenne, avec bien sûr les plats grecs les plus connus, comme le tarama, la purée d'aubergines, le tatziki...” Des spécialités proposées à travers trois menus (14, 15 et 23 €), et parfois un petit peu adaptées au goût français, comme la baklava, qui trempe moins dans le miel qu'en Grèce, ou l'incontournable moussaka, préparée au bœuf plutôt qu'au mouton.

Pour le reste, Depuis trente ans, rien n'a changé à La Petite Aphrodite. Et c'est bien ce qui plaît ici. “Il m'arrive d'ailleurs très souvent de servir sans prendre les commandes, plaisante Charalabos Pissi, parce qu'il y a un très grand nombre d'habitués, et que l'on vient d'abord à La Petite Aphrodite pour trouver les plats typiques.”