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Omnivore Food Festival se lance dans le sucré

Restauration - vendredi 15 janvier 2010 11:17
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La prochaine édition de l’Omnivore Food Festival, les 22 et 23 février prochains à Deauville, reçoit à nouveau un plateau relevé de chefs internationaux. Mais, grande nouveauté, des pâtissiers de haute volée vont également se produire sur scène.





« La cuisine a plus d’imagination depuis qu’elle a son festival », c’est le slogan de l’année sur les affiches. En 5 ans et 20.000 festivaliers plus tard, Omnivore Food Festival a trouvé sa place et s’est imposé comme la manifestation phare en France pour la créativité culinaire. 4000 spectateurs sont attendus cette année à Deauville.

« Ce n’est pas un salon, insiste Luc Dubanchet, son créateur. En deux jours, les spectateurs ont sous les yeux ce qui se fait de mieux et de nouveau dans la cuisine dans le monde. De l’intelligence, de la culture, de la technique… Je suis heureux de la qualité de notre manifestation. Aucun chef n’a jamais refusé de venir et ils viennent gratuitement. Ils ont compris que c’est important de partager ».

« C’est important aussi pour les jeunes, ajoute-t-il, qui ont peut-être une fausse idée de la cuisine. Dès l’origine, le festival a été conçu dans un but pédagogique, comme une grande université des savoirs. Et les gens repartent avec une impression forte de la restauration d’aujourd’hui. De plus, ici, les festivaliers sont actifs, ils font des rencontres, se créent un réseau, donnent leur CV. C’est l’endroit rêvé pour donner sa carte à un chef… »



Omnivore salé ou sucré ?



Les visiteurs vont devoir choisir. Cette année, deux amphithéâtres vont accueillir en parallèle des démonstrations animées par Julie Andrieu et Sébastien Demorand. Dans le premier, comme les années précédentes, les cuisiniers se succèderont sur scène ‘à la manière d’un concert rock culinaire’. Tandis que le second vibrera avec les pâtissiers pour le premier Omnivore sucré. « L’idée de créer un festival sucré est née de deux déclics, raconte Luc Dubanchet. Un dessert de Jean-François Foucher au Pur’, restaurant étoilé du Park Hyatt à Paris et l’hommage, l’année dernière, de Ferran Adria à son frère Albert, pâtissier du restaurant El Bulli. Je veux mettre en avant les pâtissiers comme les chefs. Ce sera le premier festival de pâtisserie créative ».

« On s’en fiche des pré-desserts et des mignardises, s’exclame-t-il. Comme pour le salé, le sucré doit aller vers la pureté, le côté nature aussi. Que ce soit en boutique ou en restauration, il faut que les desserts sortent du démonstratif, aillent vers l’épuré, empruntent le chemin qu’a suivi la cuisine. Heureusement, certains sont revenus sur des desserts peu sucrés, texturés, hyper gustatifs, voire déroutants. Il y aura beaucoup à découvrir sur scène ». Le parrain de l’Omnivore sucré ? Albert Adria.

Outre les démonstrations, les festivaliers pourront rencontrer des producteurs ‘hors normes’, des vignerons (une cinquantaine) avec leurs vins ‘nature’, des fournisseurs… « Un espace spécialement dédié à ceux qui cultivent, élèvent et offrent le meilleur de la production à la cuisine », assure Luc Dubanchet. Le restaurant du festival est à nouveau assuré par Fabrice Biasiolo, le chef d’une Auberge en Gascogne avec son menu gastronomique à 25 euros... pour plus d’un millier de couverts en deux déjeuners !

Pour finir, trois bourses Badoit Evian, d’une valeur de 10.000 euros, seront attribuées dans le cadre du festival à des jeunes professionnels dont le projet novateur a séduit le jury. Les organisateurs ont retenu 9 dossiers sur la centaine reçue. Le suspens prendra donc fin le mois prochain.

Quant à l’avenir, après le succès du Festival Omnivore New York en septembre dernier, Luc Dubanchet n’exclut pas la création d’un troisième festival en 2010. Seule certitude, « le premier week-end de septembre, nous organisons Les Goûts Uniques à Nantes, dans le Lieu Unique, l’usine Lu reconvertie en scène culturelle », annonce Luc Dubanchet. Il promet un événement populaire avec des démonstrations de chefs qui vont décoiffer, dans la veine du Festival Omnivore.
Nadine Lemoine

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