Actualités
Accueil > Actualités > Restauration

2009 : "année noire" pour la restauration

Restauration - mercredi 10 février 2010 09:24
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires
Poser une question
Ajouter un commentaire
Partager :
Article réservé aux abonnés

Selon le bilan annuel 2009 réalisé par NPD Group, le marché de la restauration commerciale a reculé de 1,2% par rapport à 2008. La restauration rapide résiste avec une activité stable mais la restauration à table a perdu 4,2% de ses clients.



Christine Tartanson directrice food service de NPD Group
Christine Tartanson directrice food service de NPD Group

Vilipendé par l’opinion publique et largement relayés par les médias, accusé de tous les maux, notamment d’avoir encaissé la baisse de TVA pour s’enrichir sur le dos des contribuables, les restaurateurs n’ont pas vraiment été à la noce en 2009. L’application du taux réduit de TVA perçu par beaucoup de professionnels comme le juste rétablissement d’une injustice fiscale, en vendant les produits qu’ils fabriquent au même taux qu’ils les achètent, a été considéré comme un immense cadeau fiscale à une profession qui ne le méritait pas. Ils auront beau se défendre, expliquer qu’il s’agit d’une nécessite économique, de la survie de leurs entreprises, mais rien n’y a fait. Et pourtant selon, le bilan annuel 2009 de la restauration commerciale en France, réalisé par NPD Group, société internationale d’études marketing, le constat est là : l’année a été très mauvaise pour le secteur. La fréquentation des établissements de restauration commerciale se solde par un recul de 1,2% par rapport à 2008. Pour Christine Tartanson, directrice Foodservice chez NPD Group « Ce constat est d’autant plus négatif que 2008 n’a pas été très dynamique( avec une quasi stabilité de l’activité en 2007 avec +0,3%). En 2009, les français ont continué sur la même lancée qu’en 2008 en diminuant encore leurs visites en restauration commerciale. »

Autre chiffre préoccupant, dans le même temps le ticket moyen par client a diminué de -0,6%. Ce phénomène a été accentué sur le second trimestre, avec une diminution des dépenses de l’ordre de 1%, mais il est en partie lié à une baisse du nombre de produits consommés. Au final, le marché a subit une diminution de – 1,8% des dépenses totales pour atteindre une valeur de 33,5 milliards d’euros (TTC).

Tous les secteurs de la restauration n’ont pas subis ce même phénomène d’érosion de sa clientèle. La restauration avec service à table, représenté par des cafés, bars, brasserie, restauration à thème et non thématique a été particulièrement touchée avec un recul de fréquentation de l’ordre de -4,2% sur l’année. « Si la baisse de TVA à 5,5% pour la restauration peut avoir permis d’adoucir la situation au deuxième trimestre, il s’agit d’un des éléments qui ont contribué à ce ralentissement de la fréquentation, mais il faut aussi tenir compte de l’amélioration du PIB et d’une légère amélioration du moral des ménages» estime Christine Tartenson. En effet, après avoir baissé de 5,6% au premier semestre, la fréquentation n’a reculé que de 2,8% à partir du 1er juillet date d’application du taux réduit de TVA. 

Quant à la restauration rapide, représentée par les fast-foods, vente à emporter, sandwicheries, boulangeries, traiteurs, cafétérias et GMS elle a pu stabiliser sa clientèle (après des périodes de fortes croissances), en terminant l’année avec seulement un recul de 0,1% de clients.

Un constat : les français plébiscitent de plus en plus les offres de restauration rapide. Ce ne sont pas moins de 7 clients sur 10 qui fréquentent un établissement de restauration rapide. Une particularité typiquement française, le consommateur français cherche à avoir un repas complet, et fait des arbitrages selon le temps et le budget dont il dispose. En effet, si les français continuent selon cette étude à prendre en moyenne 3 produits par personne et par visite au restaurant (donnée stable par rapport à 2008), cette tendance masque une consommation à deux vitesses.  « Nous observons que le plateau moyen baisse dans la plupart des segments de la restauration à table et inversement, celui-ci se développe en restauration rapide pour atteindre 2,8 produits en moyenne. Les français consomment ainsi plus en restauration rapide que leurs voisins européens et ont donc définitivement adopté ce mode de restauration en tant que formule-repas. » précise Christine tartanson.

Pour permettre la comparaison entre les différentes formes de restauration, la garniture ou les boissons compte comme un produit. Un client d’un restaurant prenant le plat du jour (steak-frites plus café) aura donc consommé autant que celui commandant un hamburger frites avec boisson dans un fast-food..
Pascale Carbillet

Journal & Magazine
SOS Experts
Une question > Une réponse
Santé et sécurité au travail en CHR : constituer votre document unique (+ modèles)
par Carole Gayet
Services
  Articles les plus lus