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L'empreinte carbonique au menu d'Otarian

Restauration - mercredi 21 juillet 2010 11:48
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New York (ETATS-UNIS) La nouvelle chaîne de cuisine végétarienne s’est donnée pour mission de garder un bilan carbone la plus faible possible. Après deux restaurants à New York depuis avril, la chaîne en ouvrira deux autres à Londres en août. Engagement sur le long terme ou simple produit d’appel marketing ?



L’intérieur d’Otarian sur la 8e Avenue à New York.
L’intérieur d’Otarian sur la 8e Avenue à New York.

Avec ses murs beiges et ses écrans plats, la chaîne Otarian pourrait ressembler à n’importe quel autre concept de restauration rapide. À quelques différence près : ici, les tables sont en plastique recyclé, les chaises en bambou issus du commerce équitable, les emballages en bagasse, un matériau tiré de la canne à sucre. Et on vous dit Merci de sauver la planète après avoir pris votre commande.

Sur le menu de cette nouvelle chaîne de restaurants figurent les émissions de CO2. En face de chaque plat est affiché le nombre d’émissions en kilogrammes, la comparaison avec une version carnivore du même plat et enfin le prix. Les plats végétariens ont une empreinte écologique plus faible que leurs équivalents non-végétariens, affirme dans un communiqué Radhika Oswal, la fondatrice d’Otarian. Ils réduisent limpact sur les ressources naturelles et les émissions de carbone. Notre but est de fournir aux consommateurs les bénéfices quantifiables et mesurables de chaque alternative quils choisissent à Otarian.

Au menu éclectique, un burger tex mex végétarien (7,95 $, environ 6,1 €), un wrap au paneer de champignons (7,25 $, environ 5,6 €). En dessert, panna cotta aux fruits des bois (4,95 $ ou 3,8 €) ou la Choc’O’Mousse (4,95 $/3,8 €). Les clients peuvent aussi choisir le menu Carbon Saving Combo (économie de carbone"), qui permet la plus grande économie possible, soit un trajet de 33 km en voiture hybride. Si tous les Américains optaient pour le ‘Carbon Saving Combo à la place de léquivalent carnivore, le pays économiserait 26,5% sur lAccord de Copenhague”, explique l’entreprise dans un commniqué.

Ironie du sort

Mais le concept est critiqué : Ces emballages et dépliants de promotion sur les économies de carbone ne sont pas très écologiques même sils portent des mots comme mission et menufesto’”, note l’hebdomadaire Newsweek. Autre critique acerbe de l’hebdomadaire : On a limpression de manger la nourriture que lon vous sert dans les avions, la culpabilité de polluer en moins, note un autre journaliste.

Cerise sur le gâteau (à la farine biologique), Radhika Oswald qui vit en Australie est mariée à un magnat des engrais, qui possède les plus grandes usines du monde d’ammoniac. Le couple construit une propriété de 70 millions de dollars avec un garage pour 17 voitures, rapporte Newsweek. Elle a expliqué que la maison était fabriquée avec des énergies vertes.
Quoi qu’il en soit, Radhika Oswald s’attelle à l’ouverture des restaurants cet été de Wardour Street et Shaftesbury Avenue à Londres. Elle prévoit un troisième restaurant à New York cette année. Cela n’a pas échappé aux détracteurs : Radhika Oswald multiplie les déplacements aériens entre l’Australie, l’Angleterre et les États-Unis. Ironie du sort, son empreinte écologique personnelle augmente, à mesure que l’empire Otarian s’agrandit.
Laure Guilbault

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