Eataly débarque à New York
Restauration - vendredi 3 septembre 2010 10:54
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New York (ETATS-UNIS) Eataly, le projet colossal du chef Mario Batali et de Lidia et Joe Bastianich a ouvert à New York. Entre grand magasin de gastronomie italienne, centre culturel et restaurants, ce nouveau concept est inédit dans le paysage américain.
L'archevêque de New York à l'inauguration d'Eataly.
Joe Bastianich, copropriétaire d'Eataly.
L'un des sept restaurants d'Eataly : Il Pesce.
Eataly New York est le fruit d’une collaboration entre le chef Mario Batali, Lidia Bastianich et son fils Joe Bastianich (actuellement juge dans l’édition américaine de Master Chef aux côtés de Gordon Ramsay). Le trio compte déjà à son actif le restaurant Del Posto, une étoile au Michelin 2010, sis dans le quartier de Chelsea, ainsi qu’une dizaine de restaurants. Ils se sont associés à Oscar Farinetti, le propriétaire d’Eataly à Turin et ont investi environ 20 M$ (15,6 M€).
Faire mentir les Cassandre
Eataly compte pas moins de sept restaurants : Manzo (viande), Il Pesce (poisson), La Pasta, La Pizza, I Salumi e I Formaggi, Il Crudo, etc, sans oublier Eataly vino, qui propose une sélection de vins italiens uniquement. À partir d’octobre, il y aura aussi une Birreria (beer garden) sur le toit surplombant le Madison Square Park.
Mais ouvrir un tel gros porteur ne relève-t-il pas de la folie dans le contexte actuel ? Certains Cassandre reprochent à l’établissement sa démesure compte tenu du contexte économique toujours incertain à New York. “J’espère qu’ils ont tort”, répond simplement Joe Bastianich. Il table sur un chiffre d’affaires entre 40 et 60 millions de dollars pour la première année d’activités.
Eataly fait aussi office de centre italien avec sa librairie spécialisée en partenariat avec l’éditeur Rizzoli, son école de cuisine, des boutiques d’ustensiles de cuisine (Bialetti et Guzzini), des stands Alessi et Kartell pour les inconditionnels du design italien, et même une agence de voyage… Les visiteurs peuvent lire journal italien La Stampa sur des iPad mis à leur disposition près de l’espace café Lavazza. À quand une version française d’Eataly à New York ? “Ce n’est pas à moi de le faire”, répond Joe Bastianich. “Demandez à Jean-Georges [Vongerichten] ou Daniel [Boulud].”
| Laure Guilbault |
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