Julien Labrousse prend place au théâtre du Trianon
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Paris (XVIIIe) Le propriétaire de l’Hôtel du Nord s’est associé au producteur de cinéma Abel Nahmias pour rouvrir, fin novembre, le théâtre du Trianon avec plusieurs projets d’offres de restauration.
Pas stressé Julien Labrousse. Un projet de 7 millions d’euros sur les épaules, et le jeune trentenaire conserve un visage rieur d’enfant. Le Parisien n’est certes pas un débutant. Il possède l’Hôtel du Nord, quai de Jemmapes à Paris (Xe) ; le Chacha (Ier), un night-club branché exploité avec le producteur Thomas Langmann; un restaurant à Ibiza et un service de traiteur bio, avec deux boutiques, le Cococook. Mais depuis quelques semaines, les journées de ce créateur de concepts branchés se déroulent dans les plâtres d’un théâtre parisien, jadis en décrépitude : le Trianon. “Nous sommes situés au métro Anvers qui est la station - hors échangeur - qui dispose du plus gros flux de voyageurs à Paris : 12 millions de personnes par an. Montmartre est un lieu très visité, mais avec une faible offre culturelle. C’est dire si notre théâtre, un monument historique, a du potentiel”, explique celui qui avait su anticiper la ‘boboïsation’ du canal Saint-Martin.
Julien Labrousse est associé à Abel Nahmias, un producteur de cinéma, fils de Dominique Versini, chef réputée du bistrot Casa Olympe. Le projet de rénovation s’articule sur plusieurs activités. “Avec 3000m², le Trianon est avant tout une salle de spectacle. Nous insonorisons l’établissement et mettons les équipements aux normes en respectant l’identité historique du lieu. Nous prévoyons que plus de la moitié de notre activité sera dévolue à l’événementiel. Les espaces seront modulables pour recevoir tous les types de manifestations. Enfin, nous souhaitons profiter de notre situation, au pied de Montmartre, pour devenir une étape touristique en proposant la projection en hologramme de films semi-historiques sur la butte. Tout cela est au stade de la réflexion”, argumente le bouillonnant patron.
Un traiteur bio et des chambres d’hôte
Les deux associés ont investis 7 millions d’euros dans l’opération (4 pour les murs, un pour le départ de l’ancien locataire et 2 pour les travaux). “Nous n’avons eu aucune aide de la ville. Nous allons ouvrir un restaurant et un bar à l’étage où nous voulons accueillir la clientèle du théâtre mais aussi les touristes de passage. Nous négocions pour acquérir le magasin de souvenirs qui jouxte notre entrée. On pourrait imaginer à cet emplacement un autre point de restauration”, précise Julien Labrousse, qui compte faire profiter le Trianon du laboratoire de Cococook : “Nous avons acheté un laboratoire de 700m² à Montreuil. Nous souhaitons exploiter cet outil pour alimenter d’autres lieux, le Trianon en fait partie. Nous pourrons avoir notre propre offre de ‘catering’ pour les opérations événementielles.” Rien ne semble négligé. Ainsi les loges des artistes sont en travaux pour devenir des chambres d’hôte. L’ouverture du nouveau Trianon est prévue pour la fin novembre et devrait s’inscrire dans le renouveau du quartier Pigalle.
Francois Pont |
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