Actualités
Accueil > Actualités > Restauration

À l’Aromatik, un restaurateur cultive son jardin

Restauration - lundi 27 décembre 2010 16:00
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires
Poser une question
Ajouter un commentaire
Partager :
Article réservé aux abonnés

Paris (75) Le patron de l’Aromatik (Paris IXe) travaille sur la continuité de ses approvisionnements, en particulier les légumes de saison.



S’il est convaincu que l’avenir de la restauration réside dans la qualité des produits, Jean-Charles Mounié demeure discret et ne livre ses projets qu’au détour d’une longue conversation. Installé rue Jean-Baptiste Pigalle (Paris, IXe) depuis une dizaine d’années, le restaurateur qui garantit tout frais va prendre en location une parcelle de terre située en Seine-et-Marne. Sur ce lopin travaillera l’un des ouvriers du maraîcher auprès duquel il s’approvisionne actuellement. Objectif : que l’Aromatik devienne autosuffisant en légumes de saison. Puis ce sera au tour du nouveau restaurant qu’il programme d’acheter dans le XVIIe arrondissement. Le camion de livraison repartira avec les déchets organiques compostables précise Jean-Charles Mounié. Pour son futur établissement, il cible le créneau gastronomique tout en gardant des prix honnêtes par rapport aux produits, sans esbroufe. Je gagne ma vie, je ne deviens pas millionnaire. Quand certains font un coefficient avec des produits non frais, moi, je suis à 3, ajoute-t-il. Sur la base des 48 000 € de légumes qu’il passe à l’Aromatik, il peut dégager un budget pour salarier son ouvrier agricole.

“La maturité qui donne du sens
Je pense que je vais me diriger vers encore plus de qualitatif, poursuit le restaurateur qui travaille  sur la continuité de ses approvisionnements. J’ai passé environ 70kg de veaux basques par semaine, ce qui représente 280kg par mois. Quel producteur peut me suivre à l’année ?, s’étonne-t-il. Auprès de Terroir d’avenir (lire encadré), Jean-Charles Mounié s’approvisionne en fonction des propositions : poitrine de porc de Bigorre, champignons de Paris, thon rouge (pièce de 27 kg) pêché à la ligne à Saint-Jean-de-Luz, certifié WWF (World Wildlife Foundation) et issu de la pêche raisonnée. Le professionnel - qui ne travaille aucun produit surgelé ou lyophilisé - est également client de Reynaud Prestige pour le saumon bio et la daurade bio, Primeland pour les légumes bio ainsi que pour les produits exotiques (bananes, mangues) importés par bateau. J’ai besoin de l’élément gustatif du produit. Un produit industriel n’a pas la maturité qui donne du sens. Côté vins, la moitié des références proposées sont en bio, certains en biodynamie, sélectionnés en fonction des rencontres du maître des lieux. Il cite Julien Brochard qui lui sert un chablis bio et Pierre Goibault pour son côte du rhône bio également.
Lydie Anastassion

Journal & Magazine
SOS Experts
Une question > Une réponse
Droit du travail en CHR (+ modèles de contrats et fiches de paie)
par Pascale Carbillet
Services
  Articles les plus lus