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Hélène Pezzoli, dans l’ombre du Bocuse d’or

Restauration - mercredi 15 décembre 2010 12:29
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Lyon (69) Venue du monde de la salle, la jeune femme est chargée de la promotion de l’équipe de France au Bocuse d’or.



Hélène Pezzoli, sur la terrasse du restaurant Têtedoie à Lyon.
Hélène Pezzoli, sur la terrasse du restaurant Têtedoie à Lyon.

Pour retrouver Hélène Pezzoli en vidéo : cliquez ici

Originaire de Colmar (68), Hélène Pezzoli commence par suivre une formation à l’École nationale supérieure d’art de Nancy (54). Parallèlement au design et à la communication dans lesquels elle se spécialise, elle continue la danse qu’elle a toujours pratiquée. Formation artistique, demande d’aide à la création, Hélène intègre le milieu associatif avec beaucoup d’intérêt. L’envie d’apprendre une nouvelle langue la pousse cependant à partir à Liberec en République tchèque, où elle restera un peu plus de trois ans. Pas évident pour la jeune femme qui travaille comme serveuse dans un salon de thé de luxe, où l’immense terrasse voit passer 400 couverts par jour. Langue, service, gestion du stock et recrutement du personnel, elle fait rapidement ses preuves et devient manager en quelques mois. Revenue en Alsace pour passer quelques jours en famille, elle rencontre alors Jérôme Jaegle, qui ne tardera pas à venir la rechercher à Liberec…

Durant ces trois années, Hélène Pezzoli a définitivement pris goût à la salle et à la gestion. De retour à Colmar, elle postule comme chef de rang dans le cadre d’une ouverture de restaurant, L’Auberge du Neuland avec le chef Philippe Gervasi. Jusqu’au jour où Jérôme Jaegle, avec qui elle vit, est pris de la fièvre des concours et convoite un poste de chef à Lyon. Le couple s’installe au bord du Rhône, et Hélène devient assistante manager dans un restaurant de cuisine du monde, où elle approfondit ses connaissances en gestion des salaires, du personnel, en suivi du ratio, le fonctionnement pur et dur du restaurant.

Un investissement de tous les instants

Voulant se rapprocher d’un cadre plus sophistiqué, elle entre comme maître d’hôtel chez Christian Têtedoie, où travaille Jérôme Jaegle. Son compagnon a de plus en plus l’esprit aux concours, le prix Taittinger se profile, et il n’est pas toujours facile de partager le quotidien, le travail et la préparation au concours. Hélène postule alors comme maître d’hôtel à l’Auberge de Fond Rose (Lyon) avec le chef Gérard Vignat. Après le Taittinger, c’est le Bocuse d’or Europe pour son compagnon et Hélène décide de s’impliquer davantage. En vue des épreuves finales, il faut une personne qui puisse gérer la partie logistique et qui connaisse bien le chef pour s’investir à plein temps à ses côtés. Elle quitte donc son emploi à l’Auberge de Fond Rose. Je me suis expliquée auprès de Monsieur Vignat. Étant MOF lui même, il a très bien compris”, confie-t-elle. À aucun moment, elle ne voit cette expérience comme un sacrifice. Au contraire, elle qui désirait conduire un projet en toute autonomie, voit la promotion du Bocuse d’or comme un véritable challenge : trouver des partenaires, gérer la presse, créer l’affiche officielle et d’autres supports de communication... Finalement, depuis août dernier, Hélène Pezzoli se rapproche de ses premières amours et ça lui va bien.

L’association Jérôme Jaegle Team France demande du temps, les statuts doivent être clairs, sains, pérennes. Car le duo Pezzoli-Jaegle compte bien faire durer cette association, qu’elle soit soutenue par les partenaires et que la tâche des candidats soit facilitée dans les années à venir. D’ailleurs, les anciens candidats français sont tous prêts à être parrains d’honneur. Si Jérôme gagne, nul doute que ce sera aussi grâce à Hélène. Et après le concours ? Jérôme et elle ont envie d’ouvrir leur restaurant. Quant à son poste : Difficile pour moi de quitter la salle, je souhaiterais travailler à la direction et réfléchir à un service idéal. Rassembler et souder les équipes en salle et en cuisine, prendre du temps, tous ensemble, pour faire autre chose, et s'éveiller à d'autres domaines, un cours de danse, une session de dessin... Transmettre à léquipe en salle le sens de lécoute, de lobservation, quelle sache sadapter selon les envies des clients. Un programme à l’image de la jeune femme, en somme.

Caroline Mignot

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