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Bocuse d'or : « Il faut créer une structure d’accompagnement permanente du candidat français »

Restauration - vendredi 28 janvier 2011 15:07
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Lyon (69) Pour Régis Marcon, ancien vainqueur, l’édition 2011 du Bocuse d’or fut une réussite. Reste à tirer les conclusions de la 4ème place du candidat français.



Ancien Lauréat du Bocuse et membre du comité d’organisation du Bocuse d’or, le chef 3 étoiles Régis Marcon était cette année un micro à la main pour donner des informations techniques au public qui suivait aussi le travail dans les box sur écran géant grâce aux caméras et aux web cam. Il a suivi de l’intérieur les épreuves et nous livre son sentiment à l’issue du concours.

Votre réaction à la quatrième place du candidat français
Nous sommes bien évidemment déçus de la 4ème place de Jérôme Jaegle, mais je tiens à dire qu’il n’a jamais démérité et qu’il s’est beaucoup investi, avec son coach Eric Pras. La France obtient quand même le prix Viande, avec un joli chef-d’œuvre et une préparation très goûteuse. Il y a un constat évident : cette édition 2011 est marquée par un bond en avant d’un niveau jamais atteint par les Pays Nordiques. Le niveau des candidats était exceptionnel.

 
Quelles conclusions en tirez-vous ?
La France doit revoir son mode de fonctionnement et de sélection par rapport à ce concours, et s’inspirer du fonctionnement de certaines équipes. Nous avons d’excellents professionnels en France et autant on enregistre plus de 500 candidatures pour le concours du MOF, autant, pour se lancer dans le Bocuse d’or, nous n’avions que 10 candidats.

Que préconisez-vous pour inciter les jeunes professionnels à se lancer dans l’aventure Bocuse d’or ?
Il faudrait monter une structure d’accompagnement permanente qui regrouperait d’anciens lauréats français et des professionnels reconnus compétents dans ce domaine. Une ‘vraie équipe de France’ supervisée par la Winners’ Academy (l’association regroupe les anciens candidats qui sont montés sur le podium) et les lauréats français. Elle devrait prendre le statut d’une association loi 1901 afin de bénéficier d’aides et sponsors. Elle aurait pour mission de mettre en place une stratégie de développement et d’organisation qui va de la recherche à la qualification du candidat jusqu’à la finale du concours. Il nous faut mieux communiquer sur la sélection et les valeurs du concours.

 
Le coût du concours n'est-il pas un facteur qui fait peur aux candidats ?
Oui, nous devons réaliser un travail sur la gestion de préparation du prix afin qu’il ne soit pas perçu comme un concours inaccessible à cause du coût. Le candidat danois, vainqueur 2011, est un exemple dans ce domaine. Il n’a pas fermé son restaurant pendant sa préparation, il a rationnalisé les coûts. Il a gagné avec un petit budget. Nous devons aussi penser à un dispositif de formation des candidats afin de cumuler formation, recherche, perfectionnement. Ce dispositif pourrait ainsi bénéficier d’un support financier sous forme de bourse et salaire.
Nadine Lemoine

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