Le French Culinary Institute à la conquête de la côte Ouest

New York (ETATS-UNIS) L’institution new-yorkaise poursuit son expansion en rachetant une école de cuisine dans la Silicon Valley en Californie.

La ruée vers l’Ouest ? Après le Culinary Institute of America (CIA), c’est au tour de l’International Culinary Center – la marque ombrelle qui regroupe le French Culinary Institute et l’Italian Culinary Institute – de se développer à travers une entité californienne. “L’école n’a cessé de s’étendre, de 1 000 m2 en 1984 quand elle a ouverte à près de 8 000 m2 aujourd’hui. C’est un nouveau pas dans la croissance de l’école”, estime Alain Sailhac, vice-président exécutif et doyen du French Culinary Institute.

The French Culinary Institute of The International Culinary Center in California est le nom officiel à rallonge donné à cette nouvelle école située à Campbell en Californie. Elle prend la place d’une école en perte de vitesse baptisée le Professional Culinary Institute (PCI).
Sis au milieu des vignes, le complexe s’étend sur 3 200 m2 et pas moins de trois amphithéâtres. Si les bâtiments sont quasiment neufs (le PCI avait ouvert en 2005), l’ICC entend faire des rénovations au fil du temps.
La Californienne Brooke Schwartz, passée par le cabinet d’experts Deloitte Consulting et le département fédéral de l’Agriculture, hérite de la présidence du campus, implanté dans la baie de San Francisco. Les professeurs du PCI suivent une formation à New York et de nouveaux enseignants rejoindront bientôt l’équipe.

“Le jardin des Etats-Unis”

Comme c’est le cas à New York, la nouvelle école propose des programmes de six mois, avec des frais de scolarité qui s’élèvent 31 500 $ (24 240 €). Les techniques françaises demeurent toujours au programme. Mais quelques différences avec New York subsistent : emplacement géographique oblige, le cursus incorpore davantage de produits californiens : “La Californie est le jardin des États-Unis”, s’enthousiasme Alain Sailhac. Elle met aussi l’accent sur l’œnologie. Enfin, elle propose pour les amateurs plus de cours et des séminaires dont sont friands les cadres de la vallée de l’informatique. L’école espère également attirer davantage d’élèves internationaux. Ces derniers constituent 20 % des effectifs à New York.

Ce nouveau campus constitue un pas de plus vers l’internationalisation du FCI, impulsée par Dorothy Cann Hamilton, la fondatrice. En 2006, l’école s’est dotée d’un programme d’apprentissage de cuisine italienne, et a changé de nom dans la foulée pour devenir l’International Culinary Center (ICC). L’ICC a désormais les yeux rivés vers l’Europe et l’Asie pour ouvrir d’autres campus.
D’ici là, l’école réussira-t-elle son implantation en Californie, un marché ultra compétitif? L’État compte déjà des écoles prestigieuses comme le CIA à Greystone dans la Napa Valley et l’école de San Diego. L’héritage de la cuisine française se transmettra-il en Californie? Les mousquetaires du FCI Alain Sailhac, André Soltner, Jacques Pépin veillent au grain.