Michelin 2011 : la fierté de Babette
Restauration - jeudi 21 avril 2011 17:37
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Strasbourg (67) A 57 ans, la présidente de l'association Femmes... et chefs de cuisine n'attendait pas l'étoile et n'en avait jamais vraiment rêvé. Elle la savoure pourtant, en tant que seule femme étoilée en Alsace et aussi pour ses parents, en particulier sa mère, restauratrice réputée mais qui n'a jamais obtenu la reconnaissance des guides ou de la profession.
C’est un petit bout de femme dynamique et chaleureux dans son drôle de restaurant au cœur du quartier très touristique de la petite France. Née d’un père allemand et d’une mère vietnamienne, Elisabeth Lefebvre, que tout le monde surnomme Babette, est une précurseur de la cuisine que l’on a depuis nommée fusion. Elle aime faire voyager ses clients, qui l’ont suivie de La Rivière des saveurs que tenait sa mère à cette Cambuse ouverte il y a vingt-cinq ans avec seulement 3 entrées, 3 plats et 3 desserts à la carte. “J’étais folle, se souvient-elle. On ne pourrait plus faire ça maintenant!”.
Poissons de mer
Aujourd’hui, dans les plats, il y a uniquement du poisson de mer. Babette, même si elle a toujours donné des coups de main, est une autodidacte. Sa cuisine se fait à l’instinct, légère, épicée, avec des herbes qui la rendent originale et toujours pleine de fraîcheur. Et même si le poisson et les crustacés sont rois, les desserts ne sont pas en reste avec une tarte au chocolat dont la réputation n’est plus à faire. Et puis il y a le décor. Philippe, son mari, officie en salle et a construit seul pendant deux ans ce décor de bois et de laiton, réplique d’une cabine de bateau. Après tout, la cambuse est l’endroit où l’on stocke la nourriture sur les navires.
Babette et Philippe Lefebvre ne savent plus quoi faire de toutes les fleurs et autres cadeaux qui ont envahi la salle et la chambre froide depuis la nouvelle de l’étoile. “J’ai connu certains clients fiancés. Maintenant, ils sont grands-parents, comme moi, sourit Babette. Ils viennent ici pour ma cuisine, mais aussi pour arrêter le temps, parfois repartir en arrière. Tous ces présents et témoignages nous ont fait chaud au cœur.”
Flora-Lyse Mbella |
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