Newrest, restauration à grande vitesse

L’entreprise a repris en 2010 la branche restauration de la Compagnie des wagons-lits, avec pour objectif de se positionner sur le créneau ferroviaire. Elle vient de divulguer une carte d’été ambitieuse et créative.

Le rôle de la restauration et des services revêt une importance de plus en plus grande dans la réussite commerciale des entreprises ferroviaires. Les sociétés de restauration doivent relever de nombreux défis. Parmi elles, figure Newrest, présent dans la restauration de 3 secteurs d’activités (aérien, rail et service de support), dans 45 pays. Le groupe affiche un chiffre d’affaires prévisionnel de 600 M€ en 2011.

En juillet 2010, Newrest a conclu un joint-venture avec le groupe Accor dans le domaine de la restauration ferroviaire en France, Italie, Autriche et Portugal, détenue à 60 % par Newrest Group et 40 % par Accor. Aujourd’hui, Newrest Wagons-Lits propose ses services dans les TGV Est, gérés pour le compte de la SNCF avec un service au bar et à la place. Cela représente plus de 80 trains par jour roulant vers des destinations en Allemagne et en Europe de l’Est. Il procède au service de restauration au bar en 2e classe, et service de restauration à la place en 1re classe.

“Newrest Wagons-Lits offre de véritables espaces de détente à bord, adaptés aux besoins des voyageurs et aux particularités de chaque trajet: les espaces bars permettent des haltes conviviales et divertissantes ; la restauration à la place offre aux voyageurs de 1re classe un accueil et un service exclusifs ; le service de bar mobile et les espaces de distribution automatique offrent à chaque voyageur la possibilité de se restaurer à sa guise”, explique Pascale Perez, vice-présidente de Newrest Wagons-Lits.

 

Service à la place ou directement au bar

Newrest dispose de deux cuisines centrales : l’une à Orly (150 personnes) et l’autre à Roissy (200 employés). Dans cette dernière, tout doit être rigoureusement organisé, puisque la restauration ferroviaire et aérienne se font dans le même lieu. Ce qui exige une logistique très précise. Au total, 128 compagnies différentes sont desservies (aussi bien pour les avions que pour les trains). Chacune a son local et détient sa propre vaisselle ou packaging. La marche en avant est extrêmement stricte (DLC de 2 jours) : le produit est contrôlé, enregistré, et méticuleusement rangé dans la chambre froide appropriée. Pour les employés c’est rigueur d’hygiène. “Notre but est de faire plaisir aux clients et de les surprendre. C’est important d’apporter un moment d’évasion au passager pendant son trajet. Ce qui permet de le distraire quelques temps”, ajoute Jean-Michel Fort, chef exécutif de Newrest.

La carte de l’été 2011 vient de sortir. Les passagers en 1re classe pro du TGV Est (Paris-Stuttgart), ont la possibilité de découvrir le coffret bento inclus dans le billet de train. Dans la boîte, on retrouve entrée, plat et dessert froids. Des menus qui changent tous les quatre mois. Les autres passagers en 1re classe pro de Paris-Strasbourg, sont également servis à la place, mais doivent payer leur menu 19,90 € (entrée, plat, dessert, eau et café). Les plats sont préparés par les élèves de la section cuisine-traiteur du lycée hôtelier Alexandre Dumas d’Illkirch-Graffenstaden (67). Ce partenariat avec le groupe Newrest s’effectue depuis 2010. Quant aux voyageurs en seconde classe, ils ne bénéficient pas de la restauration à la place, mais ils ont accès au bar, et à sa traditionnelle carte : un large choix de sandwiches (5,30 à 6,50 €), desserts (3,40 €), boissons, sucreries, avec des formules allant de 5,70 € à 14,90 €.