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Le Nantilus, entre terre et fleuve

Restauration - lundi 12 décembre 2011 11:59
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Nantes (44) Posé sur la Loire, le Nantilus abrite un restaurant bar, des salons événementiels. Un lieu quasi unique dans l'esprit et la réalisation.



Les anciens terrains des chantiers navals, sur l'île de Nantes, offrent aujourd'hui de nouveaux espaces à conquérir. On y croise ces machines géantes, éléphant, tortue, automates à visiter, déplaçant avec bonhomie leur belle et impressionnante carcasse. A proximité, l'immense grue jaune, vestige du passé industriel, classée aux monuments historique, dresse sa haute stature vers le ciel. Depuis le mois de juin, posé sur l'eau, le Nantilus propose aux nantais de se réapproprier leur fleuve. Le bâtiment, non motorisé, a été entièrement construit à Saint-Nazaire, par les Chantiers de l'Atlantique, puis convoyé jusqu'à destination par la Loire. Derrière le projet, Pierre-Edouard Chenet et Olivier Flahault, dont le cabinet d'architecture Flahault Design & Associés, est spécialisé dans les bâtiments flottants et le design naval. « La ville a la volonté de se développer autour de son fleuve. C'est un outil nouveau que nous avons mis à disposition. Il s'intègre dans l'esprit du lieu tout en ouvrant de nombreuses possibilités d'exploitation » confie Pierre-Edouard Chenet. Le plus dur n'a toutefois pas été dans la construction mais dans la charge administrative. « Le Nantilus est considéré comme un bateau. Il a d'ailleurs été construit comme tel. Mais c'est une barge, qui ne peut pas naviguer de manière autonome et qui est destinée à demeurer à un endroit fixe. Il a fallu jongler entre la réglementation maritime et celle des ERP terrestres. » La coque intègre tous les locaux techniques : tableaux électriques, traitement de l'air, bureaux, vestiaires, cuves de récupération des graisses... l'exploitation étant destinée en partie à la restauration. Accessible par 4 passerelles de 27 mètres, le niveau supérieur – Pont 1 –  propose une terrasse ouverte au grand public. Le pont intermédiaire accueille le O'Deck, un restaurant-bar avec terrasse et salon privatisable. Le pont 3 se situe au niveau de l'eau. Il abrite le Grand salon de la Compagnie des Rivages, lieu événementiel modulable, pouvant recevoir jusqu'à 500 personnes et permettant l'accostage de navires. Le Nantilus se tient à 30 mètres des quais. « Nous nous sommes éloignés de la berge car nous avions pour difficulté technique les marées hautes et basses. Il fallait pouvoir maintenir la structure à même niveau. On est sur un système de vérin. » Un problème devenu atout : le panorama est unique. Thierry Bégué a d'ailleurs été immédiatement séduit par le principe et le site. C'est lui qui exploite le O'Deck. « C'est exceptionnel, le rapport avec l'eau est étonnant. Nous sommes dans une métropole qui bouillonne et qui veut redonner du sens à ses friches industrielles. Nous avons voulu décliner un restaurant tout public dans un cadre haut de gamme » explique-t-il. Menu d'appel à 16 euros le midi, entre 26 et 28 euros le soir. Le O'Deck est aussi pour Thierry Bégué et Associés l'occasion de déplacer le concept de la cave du Chai 33 hors de l'établissement créé à Bercy. Le client se lève pour choisir sa bouteille et le vin fait l'objet de codes couleurs et saveurs accessibles aux néophytes comme aux amateurs. « Pour nous, l'aspect le plus complexe a été de concevoir, de traiter les volumes et l'organisation en amont. Qu'allions nous écrire à partir d'un espace à la fois libre mais ayant des contingences qui nous étaient inconnues jusque là ? » reconnaît le chef d'entreprise, à l'origine de gros succès comme le Buddha Bar ou le Barrio Latino. Une jolie page nantaise, sans doute.
Sylvie Soubes

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