Sa créatrice le fait repeindre tous les ans, modifie souvent les éléments du décor - une Berckel 1947 rutilante trône au coeur de la salle pour trancher chiffonnade de Parme ou rubata du Piémont - et a investi 120 000 € dans la rénovation de sa cuisine. "Je suis une maniaque du détail et j'ai voulu le meilleur outil pour mon chef… dans 25 m2." Le chef, Mario Paviolo, lui aussi Turinois, a mis au point avec Laura créations et recettes oubliées du terroir piémontais.
Les meilleurs fournisseurs
Da Laura emploie 7 personnes à l'année et se renforce pendant le Festival du film et les périodes de congrès. L'établissement a réalisé l'an dernier 1,13 M€ HT de chiffre d'affaires. "J'ai un ticket moyen de 25 à 35 €, entrée, plat, dessert, limoncello et sourire inclus, résume Laura. L'important, c'est l'accueil et l'esprit de 'famiglia' mais aussi, bien sûr, les produits. J'ai la chance d'avoir les meilleurs fournisseurs, dont Davide Dalmasso, Piémontais comme moi, qui me procure lard di Colonnata, charcuteries, vins ou fromages d'exception. Mes pâtes bio, faites maison, gnocchis, ravioli et raviolini, sans oublier, en hiver, la truffe blanche d'Alba, font notre 'cucina' de qualité."
Da Laura est l'une des adresses les plus conviviales de la Côte d'Azur et sa créatrice, qui a désormais une cuvée à son nom (un Bardolino rosé 2011), a plusieurs projets pour en décliner l'esprit et la marque. "J'espère ouvrir un jour une adresse en principauté de Monaco où la clientèle italienne est nombreuse et où je compte beaucoup d'habitués, mais aussi une épicerie italienne avec préparation en direct de pâtes fraîches, enfin une plage sur la Croisette, que j'appellerai 'Bagni da Laura'."
Publié par Jacques GANTIÉ