Dans le semainier de Drouant (Paris, IIe), qui correspond à un plat différent au déjeuner pour chaque jour de la semaine, il y a le boudin noir du lundi, la bouchée à la reine du mercredi et le poulet-frites du dimanche : un prix attractif, 18 €, pour un plat emblématique des dimanches en famille. Lorsque Antoine Westermann reprend l'établissement Drouant fin 2005, il propose très vite l'un de ses plats préférés, le fameux poulet-frites. Quel meilleur jour pouvait s'y prêter si ce n'est le dimanche ? Dans le cadre cossu et confortable de Drouant, l'habitude est vite prise. Beaucoup de clients se réjouissent de retrouver le grand plat de poulet de Challans rôti, servi avec une salade verte et des pommes pont-neuf. L'établissement propose également un brunch, le P'tit Traînard, qui séduit tout autant la clientèle. La différence se fait plus au niveau de la génération : les plus jeunes optent pour le brunch, tandis que les parents choisissent plus volontiers le poulet-frites.
La Table du Lancaster (Paris, VIIIe) souhaite également renouer avec la tradition du déjeuner dominical avec son menu 'jour de fête' (65 €) lancé depuis peu. Avec son chef exécutif Julien Roucheteau, Michel Troisgros revisite les plats de la cuisine traditionnelle pour faire plaisir aux familles ou aux amis qui se retrouvent à déjeuner le dimanche. Lasagnes au poisson et petits légumes croquants, Ris de veau accompagné d'aubergines acidulées, Soufflé au chocolat à la fleur de sel… Les clients choisissent parmi trois entrées, trois plats et trois desserts, et il leur est également possible de demander au chef le dessert ou le plat préféré de 'la personne fêtée' ; le chef le revisitera alors selon l'esprit de Michel Troisgros. Un menu spécial est également proposé aux plus jeunes (35 €).
Pendant ce temps, le brunch continue son ascension fulgurante
Aucun genre ne lui échappe, du grand palace parisien au petit bistrot de quartier. Il faut dire que la clientèle est friande du genre et cherche toujours le meilleur brunch de la ville. La concurrence pousse les établissements à se diversifier selon le type de lieu et l'offre. Les brunchs sont ainsi de plus en plus personnalisés avec une cuisine qui a une place à occuper. Dans son restaurant ouvert fin 2011 (Paris VIIe), le producteur de jus de fruits Alain Milliat vient de lancer un brunch du dimanche (35 € et formule à 19 € pour les enfants). Sur le buffet, salade de fruits, fromage blanc, céréales, tartes et cakes aux fruits, charcuterie, fromages et pains... Une offre servie à l'assiette, l'oeuf à 62 °C et un plat du jour comme ce Filet de pintade, pommes grenaille et courgettes complètent le buffet, ainsi que les jus de fruits servis au verre. Il y a aussi les brunchs tout bio, comme celui de Soya (Paris, XIe), restaurant végétarien qui bouscule le genre avec sa déco brute et sa cuisine savoureuse et bien troussée. À 24 €, la formule propose buffet chaud, froid, salé, sucré, jus de fruits pressés et boissons chaudes.
Du côté des hôtels de luxe
S'adressant à une clientèle de touristes comme aux Parisiens, les hôtels se surpassent pour offrir des buffets tous plus beaux et gargantuesques : salé, sucré, asiatique, plats préparés, fruits de mer et crustacés… Pour fêter ses 150 ans, le Café de la Paix (Paris, IIe) propose en juin un brunch à 150 € pour 2 adultes et 2 enfants. Les buffets du chef Christophe Raoux se succèdent, on retrouve ce qui fait le succès du breakfast (viennoiseries, oeufs, bacon, saucisse), mais aussi un buffet froid (saumon fumé, salades, terrines), des fruits de mer, des spécialités asiatiques (sushi, maki, wok) et bien sûr un buffet sucré (millefeuille, tarte au citron meringuée, beignets au chocolat). Un espace-atelier pour enfants à partir de 3 ans est même mis en place.
Publié par Caroline MIGNOT