Le Saint Barth a ouvert le 17 mai pour sa deuxième saison. Ce mas ostréicole se découvre au bout d'une route serpentant entre les vignes de Picpoul, au bord de l'étang de Thau. Sa terrasse se prolonge en ponton sur l'étang, face au soleil couchant sur le Mont Saint-Clair de Sète. Du vendredi au dimanche soir, de mai à septembre, Florie et Romain Tarbouriech ouvrent avec une petite équipe de 3 à 5 personnes.
L'entreprise de Florent Tarbouriech, leur père, les fournit. Médithau est spécialisée dans la production, la purification et l'expédition des coquillages. Le produit vedette, la Spéciale Tarbouriech, s'obtient dans un élevage qui reproduit les marées. Recherchée par les tables gastronomiques, cette huître à succès ne pouvait pas se déguster sur place, avant l'ouverture du Saint Barth.
Bar à dégustation les week-ends d'été
L'opportunité s'est présentée, il y a deux ans, lorsqu'un cousin cédait son mas jouxtant Médithau. Florie et Romain, moins de 50 ans à eux deux, se complètent, entre BTS commercial et bac pro du lycée de la Mer. Ils travaillent déjà ensemble dans l'entreprise familiale la semaine. Ils décident de créer ce bar à dégustation les week-ends d'été, investissent 200 000 € pour transformer le bâtiment brut, réalisent eux-mêmes une partie des travaux d'aménagement.
La réglementation préfectorale encadrant les mas ostréicole leur impose de ne servir que les coquillages de l'étang et quelques produits et vins locaux. Ils basent donc leur carte sur les huîtres Tarbouriech, la brasucade de moules et les coquillages de l'étang. L'été 2012 est un succès au-delà de leurs attentes. Ils réalisent 60 000 € de CA en trois mois, avec un ticket moyen de 30-35 €, élevé pour la région. Pour cette deuxième année, ils comptent progresser encore avec de nouvelles offres : tourisme ostréicole pour les entreprises, couplant ballade dans les parcs à huîtres sur la barge spéciale et soirée dégustation ou privatisations pour événementiel.
Publié par Anne Sophie Thérond
