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La révolte des "petites mains" de la restauration fait le buzz

Restauration - mardi 5 mai 2020 14:05
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C'est un mouvement qui débute, comme souvent de nos jours, sur internet. Une vidéo, qui montre le visage et le prénom de centaines de précaires de la restauration, pris en photo avec une affiche qui présente leur naufrage accompagné du hashtag #LPPM : "Luttons pour ne pas mourir", a été visionnée plus de 30 000 fois en trois jours.



vidéo, qui regroupe des centaines de cuisiniers, serveurs, intérimaires, saisonniers bientôt rejoints par des bataillons d'intermittents du spectacle, a été regardée plus de 30 000 fois en trois jours.
vidéo, qui regroupe des centaines de cuisiniers, serveurs, intérimaires, saisonniers bientôt rejoints par des bataillons d'intermittents du spectacle, a été regardée plus de 30 000 fois en trois jours.

La vidéo s’ouvre sur une affiche sans visage : “J’ai survécu au Covid, je ne survivrai pas au RSA. #LPPM.Qui vous servira quand je serai au RSA ?”, écrit Clémentine, maître d’hôtel. “Heure de décès programmée le 6 mai avec nos enfants”, exprime sur une pancarte, visage baissé et enfant dans les bras, Myriam, maître d’hôtel. Les yeux de Flore, extra en service, dépassent d’une feuille sur laquelle on peut lire : “Seule, deux enfants, je vivais, je me prépare à survivre !” “Notre métier va disparaître”, clame le cuisinier Alain. Quant à Magali et Jean-Pierre, intermittents de la restauration qu’ils pratiquent en couple, ils partagent les conséquences immédiates du désastre : “Nous allons devoir nous regrouper dans un F2 à 4.

Depuis le 1er mai, cette vidéo, qui regroupe des centaines de cuisiniers, serveurs, intérimaires, saisonniers bientôt rejoints par des bataillons d’intermittents du spectacle, tourne en boucle sur les réseaux sociaux au point de faire le buzz, avec plus de 30 000 vues en trois jours. Les vacataires, variables d’ajustement des activités saisonnières et de l’événementiel, témoignent avec émotion, de cette double peine qui s’applique à eux : l’absence de missions pendant des mois, y compris après le déconfinement, mais surtout l’application du deuxième volet de la réforme de Pôle emploi, repoussée à septembre, qui va réduire à peau de chagrin tout espoir de protection, en pleine récession, de l’assurance-chômage.

“Les ministres remarqueront notre absence quand nous ne serons plus là pour les servir”, affichait Bernard, maître d’hôtel , réuni dans cette vidéo, comme les autres vacataires sous le hashtag  #LPPM : “Luttons pour ne pas mourir”. Les médias se font le relais de l’exposition nouvelle de ces travailleurs généralement discrets et méconnus. Le président de la République tweetait, mercredi 29 avril, sur l’annonce de nouvelles aides pour les intermittents du spectacle sans un mot pour ceux de la restauration. De quoi nourrir rancœur, colère et sentiment d’injustice.

 

#LPPM #Crise #Coronavirus


Francois Pont
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