Stéphane Lelièvre, Les Maisons Lelièvre à Toulon
“Nous avons mis en place le pass sanitaire depuis le 9 juillet pour nos soirées dansantes. On prévient les clients à la réservation, on les contrôle quand ils arrivent, ils sont compréhensifs et ce n’est pas si difficile à gérer. Pour les salariés, c’est plus compliqué. Heureusement qu’on a finalement jusqu’à fin août pour remplir l’obligation de vaccination. Ceux qui sont réticents, on les reçoit pour en parler. Sur les 200 salariés du groupe, 70-80 ont pris rendez-vous le soir de l’annonce. Pour le moment, j’en ai 17 % pour qui le schéma vaccinal ne sera pas complet fin août. J’en ai seulement un qui s’est mis en arrêt maladie et trois qui démissionneront, car ils ne veulent pas du vaccin ni des tests PCR. Avec la pénurie de main-d’œuvre, ils sont en position de force et ils le savent. Je comprends que ce pass, c’est la bonne solution pour rester ouvert, même si je trouve qu’on nous met beaucoup de responsabilités sur les épaules. Mais à nous aussi, destination estivale, d’être solidaires vis-à-vis de nos confrères parisiens et des stations de ski - qui vivent l’enfer depuis deux ans - de faire en sorte que ça se passe bien cet été pour que eux puissent travailler cet hiver.”
Geoffrey Poësson, Mario Plage à Sainte-Maxime
“On peut faire jusqu’à 300 couverts au déjeuner, ça fait du monde à contrôler, ça va être compliqué, surtout entre les deux services. Les deux hôtesses d’accueil vont s’y consacrer mais les clients peuvent aussi arriver par la plage ou le parking. L’équipe est jeune, ils ne sont pas forcément vaccinés, mais la plupart terminent fin août. On va leur proposer [de se faire vacciner] mais on ne peut pas les forcer non plus. En revanche, la mairie de Sainte-Maxime a mis en place un numéro de téléphone avec quelqu’un qui nous cherche des rendez-vous en priorité et sur les heures de travail, ça aide beaucoup.”
Aurore Wateler, extra en service sur une plage de Saint-Tropez
“Les clients peuvent arriver par la mer, la plage, la terrasse ou les entrées du restaurant, je ne vois pas bien comment on va faire pour scanner tout le monde. Avec 200 à 250 couverts par jour, on a autre chose à faire ! Le client qui va de son matelas au restaurant, du bar au matelas, on va se retrouver à lui demander plusieurs fois ? J’espère aussi que les clients respecteront la règle, ce n’est pas au restaurateur de payer pour quelqu’un qui viendrait sans respecter la légalité. Il y a des établissements à Saint-Tropez qui font des tests antigéniques sur place. Pour ma part, je ne me ferai pas vacciner. J’ai des droits au chômage alors tant pis, je démissionnerai quand je ne pourrais plus venir travailler. Mais d’autres n’auront pas le choix, c’est une obligation déguisée.”
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Publié par Marie TABACCHI