Le 6 et 7 octobre dernier se déroulait le salon Paris pour l’Emploi à la Concorde. Le milieu de la restauration y a notamment été représenté par Mory Sacko. L’occasion de mettre en avant un beau parcours professionnel et motiver la jeune génération à se lancer dans les métiers de la restauration.
“La cuisine, ce n’était pas une évidence”, débute pourtant Mory Sacko. Né en 1992, dans le Val-de-Marne, le jeune homme prend tout de même le chemin de l’école hôtelière, sans avoir jamais cuisiné. “Par chance, ça m’a plus tout de suite, mais je n’ai été passionné par ce métier que deux ans après avoir eu mon bac pro”, se souvient-il. La seule cuisine qu’il connaisse alors, c’est celle de sa mère sénégalo-malienne. “Je connaissais le mafé, le tiep, mais un bourguignon, je ne savais pas ce que c’était”, confie-t-il.
En 2011, son BEP et bac professionnel en poche, il rejoint l’Hôtel du Collectionneur comme commis. Un an plus tard, l’un de ses rêves se réalise : il est embauché dans un palace. “Au Royal Monceau, j’ai découvert ce que c’était de travailler dans un restaurant étoilé, le niveau d’exigence et de compétences que ça demandait, avoir cette recherche de l’excellence constamment”, détaille-t-il.
SOus-chef de palace à 24 ans
Après un passage au Shangri-La, il entre en 2015 au Mandarin Oriental, auprès de Thierry Marx, son modèle qui, comme lui, est un grand amoureux du Japon. “J’ai réussi à rejoindre sa brigade et je me suis retrouvé sous-chef de palace à 24 ans”, se réjouit Mory Sacko. “Thierry Marx m’a appris à gérer une brigade et à me positionner dans le management”, explique-t-il.
Nouvelle étape en 2020, lorsqu’il participe à la onzième saison de Top Chef, diffusée sur M6. Bien qu’il n’en sort pas vainqueur, la personnalité du chef marque les spectateurs. Quelques mois plus tard, il annonce l’ouverture de son restaurant parisien, MoSuke, fusion de son prénom et de Yasuke, ancien esclave africain devenu le premier samouraï étranger. Il y propose une cuisine mêlant influences africaines, japonaises et françaises. Deux semaines plus tard, il est nommé Jeune Talent par le Gault&Millau et décroche, en 2021, une étoile Michelin.
Cette année, Mory Sacko a signé la carte du restaurant Louis Vuitton, à Saint-Tropez. “Et là, on vient d’ouvrir deux enseignes de street-food baptisées MosuGo. La première dans les Galeries Lafayette et la seconde juste à côté MosuKe, rue Raymond Losserand”, conclut le chef tout sourire.
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Publié par Ingrid BOINET