Arnaud Féron, restaurateur dont la famille est à la tête du restaurant Le Panoramique depuis 1966, aime la technologie et tout ce qu’elle peut apporter. Il avait envie de tester l’utilité d’un robot. Il cherche sur internet, appelle le fabricant en Chine et on lui envoie un représentant Urobot qui met 2 heures pour paramétrer le robot (repérage dans le restaurant et enregistrement des positions). La facture se monte à 12 000 euros. 7 mois plus tard, quel est le verdict ? « On ne reviendrait en arrière pour rien au monde, », assure Arnaud Féron. C’est un nombre important de pas en moins. Un serveur faisait en moyenne 11 à 12 km par jour. Avec le robot, baptisé Cacahuète, on est passés entre 5 et 7 km quotidiennement. C’est de la fatigue en moins. Et le temps gagné, c’est du temps en plus pour s’occuper du client, pour vendre et être aux petits soins. Donc les clients trouvent que c’est plus convivial ».
Dans son restaurant avec vue sur les plage du Débarquement, Arnaud Féron a beaucoup d’espace, ce qui lui permet de configurer son établissement à 110 places en individuels et jusqu’à 200 en banquet. De la cuisine à la salle, voire jusqu’à la terrasse, la distance la plus longue fait 35 mètres. Sur le robot-chat, quatre plateaux, soit un total de 16 assiettes par trajet. La batterie tient une bonne journée sans problème avant d’être rechargée. Le robot a été paramétré pour rejoindre la cuisine, qui l’envoie au bout du rang 1 ou du rang 2. Les serveurs ne bougent plus de leur rang. Ils récupèrent les assiettes, assurent le service et renvoient les assiettes vides à la plonge sur le même robot. « Ce n'est pas le robot qui fait le service. Volontairement, nous avons choisi de limiter son rayon d’action au bout du rang. Il est là pour soulager le personnel et gagner en efficacité. Le service est plus fluide et les assiettes arrivent plus chaudes », remarque le jeune patron. Ce qui est aussi un avantage pour les clients, qui bien souvent ne se rendent pas compte de cette aide discrète dont le son a été coupé.
« On a maintenant un recul notamment avec la saison d’été. Franchement, on est moins fatigués qu’avant. C’est un outil de travail exceptionnel, dit Arnaud Féron. Nous n’avons pas gagné en masse salariale mais en confort de travail en salle, mais aussi en cuisine. Tout le monde y gagne et on n’a pas de problème de recrutement ». L'investissement est-il rentable ? Un deuxième robot devrait même prochainement rejoindre La Panoramique.
#restaurant# #lepanoramique# Robot #service#
Publié par Nadine LEMOINE