À Londres, le chef français Claude Bosi ouvre trois nouvelles tables dont une au Peninsula

Londres (GRANDE-BRETAGNE) Le chef français, installé depuis vingt-cinq en Grande-Bretagne et à la tête d'un restaurant doublement étoilé, a une actualité chargée.

En France, son nom ne rime pas forcément avec notoriété. Et pour cause : “Je suis un peu entre deux frontières, souvent considéré comme ni Anglais, ni tout à fait Français”, confie en riant Claude Bosi. Depuis plus de vingt-cinq ans qu’il vit en Angleterre, le chef-patron s’y est taillé une solide réputation, en tant que chef français justement. S’il est surtout connu à Londres pour sa table 2 étoiles Michelin, le Claude Bosi at Bibendum (installé dans l’ancienne Michelin House), ce Lyonnais d'origine tient également une brasserie au rez-de-chaussée du même bâtiment, ainsi qu’un pub à Ludlow (près du Pays de Galles), qu’il gère avec son frère. En parallèle, il assure le consulting culinaire du George, un hôtel et beach-club sur l’Île de Wight. Cette année, les choses s’accélèrent pour le chef-patron, puisqu'il a ouvert le mois dernier Socca, un bistrot à Mayfair, quartier huppé de la capitale anglaise. En outre, il ouvrira cet été un restaurant au sein du Peninsula London, tandis qu’en fin d’année, ce sera au tour de son bouchon lyonnais de voir le jour. “Tout est arrivé très vite”, confirme Claude Bosi au sujet de ces trois ouvertures successives. “Au Socca, j’ai une associée, la restauratrice Samyukta Nair. Au Peninsula, on devait ouvrir l’année dernière, mais à cause de la pandémie, tout a été retardé. Quant au Joséphine, mon bouchon à venir, il s’agit d’un restaurant que j’avais envie de faire depuis très longtemps, étant moi-même Lyonnais. Niveau timing, il n’était pas prévu pour maintenant, mais quelqu’un m’a trouvé le site, et ça s’est fait.” Clin d’œil familial, l’établissement portera le nom de la grand-mère du chef. 

Diversification culinaire

Être à la tête d’une table étoilée et mener de front des restaurants d’un autre registre, plaît à Claude Bosi. “Je trouve intéressant d’avoir plusieurs gammes de restaurants. Côté clients, ceux de Londres m’ont surtout vu faire de l’étoilé”, commente le chef. “Ils verront que je peux aussi faire une cuisine de bistrot, et avoir différents créneaux culinaires.” Après un mois d'ouverture, la brasserie Socca semble déjà avoir trouvé sa clientèle. Au Peninsula London, il s’agira cette fois d’une table gastronomique (appelée Brooklands), installée en rooftop. 

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Anastasia Chelini