L'ambiance était studieuse à la chambre de commerce et d'industrie de la Roche-sur-Yon, qui accueillait le 18 mars l'assemblée générale annuelle de l'Umih. Avant de se réunir en assemblée plénière, hôteliers et restaurateurs ont d'abord abordé les grands thèmes de leur profession au sein d'ateliers.
Les professionnels ont dressé le bilan du nouveau classement hôtelier et se sont félicités de la bonne réaction de l'hôtellerie vendéenne. Le travail mené par le syndicat et le soutien qu'il a apporté aux adhérents sur ce dossier, notamment en proposant un pré-audit, a certainement aidé au "maintien du nombre des adhérents, 800 depuis trois ans, malgré la crise", comme l'a souligné le président départemental, Joël Giraudeau. Certains petits établissements en zone rurale ont néanmoins dû fermer, en raison des contraintes de mises aux normes ou de problèmes de transmission. Cette dernière question prend d'ailleurs une importance croissante, 52 % des hôteliers du département étant âgés de 50 ans ou plus.
Les restaurateurs sont revenus une nouvelle fois sur la TVA. Philippe Villalon, président des restaurateurs de l'Umih 85 et spécialiste du sujet, a rappelé les avancées sur ce domaine. "En septembre le Gouvernement voulait la remettre à 19,6 %, mais nous avons réussi à nous positionner pour atteindre les 10 % au 1er janvier 2014." Néanmoins, chaque entreprise doit préparer le terrain. Il a été aussi largement question de l'hygiène, avec une intervention d'Anne Mignaval, des services de l'hygiène, et les rappels sur l'obligation de formation par le délégué régional du Fafih, Jean Aucouturier.
Accessibilité et avis en ligne
L'assemblée générale plénière qui a fait suite à ces ateliers de branche est restée centrée autour des grands sujets d'actualité, présentés pour l'occasion par Laurent Duc, le président national des hôteliers.
Après une brève présentation du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), il s'est plus longuement étendu sur l'accessibilité. "Il faut déjà faire un diagnostic de votre accessibilité", a-t-il rappelé. Cette démarche est d'ailleurs facilitée par la chambre de commerce et d'industrie qui propose des interventions gratuites dans les restaurants pour un premier état de lieux. Laurent Duc a également rappelé que l'accessibilité ne se limitait pas aux seules personnes à mobilité réduite, et qu'il fallait penser également aux équipements spécifiques aux autres handicaps.
Dernier sujet, les sites d'avis en ligne pour lesquels l'Umih s'efforce de mettre en place une norme Afnor garantissant la validité de l'avis donné. Mais d'ores et déjà il est essentiel de "soigner son e-réputation". Et à un adhérent demandant s'il fallait répondre aux mauvaises critiques sur ces sites, Laurent Duc a donné une réponse catégorique : "Oui, clairement oui. Il faut dire les choses, expliquer que ce jour-là vous n'avez pas été bon, être sincère avec les gens. Il ne faut surtout pas subir vos sites."
Publié par Élodie BOUSSEAU