La 3ème loi de finances rectificatives votée hier par l’Assemblée Nationale « est une réponse partielle et notoirement insuffisante aux besoins en aide des hôtels, cafés, restaurants, traiteurs organisateurs de réceptions confrontés à la pire crise que le secteur n’a jamais connue » estime Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants (GNI). Parmi les bonnes nouvelles, l’abolition de la taxe de 10 euros sur les contrats d’extra ou CDDU. Le GNI s’était élevé fermement contre cette taxe, trop lourde à portée pour le secteur. L’organisation patronale salue aussi l’exonération de charges patronales pour les CHR de février à mai 2020 et le crédit de cotisation égale à 20% des salaires versés sur la même période, tout comme l’aide exceptionnelle à l’apprentissage. Mais « le compte n’y est pas » déplore le dirigeant syndical, estimant que le plan tourisme, présenté le 14 mai « qui était déjà incomplet, est désormais obsolète ». La demande de remise sur la taxe audiovisuel au prorata de la période de fermeture a été écartée (seuls les professionnels locataires de l’État bénéficieront d’une remise de leurs redevances dues au titre de la location ou de l'occupation du domaine public pendant une période de trois mois à compter du 12 mars 2020). Pour le GNI encore, la loi oublie la réalité de la reprise. Selon l’Observatoire GNI – I+C, au 2ème trimestre, le secteur a péniblement atteint 12% de son chiffre d’affaires habituel. « Depuis la réouverture, ils tournent au mieux à 50 voire aux 2/3 de leur activité normale. Et pour cause, les touristes étrangers sont absents, comme la clientèle business. » 200 000 emplois seraient menacées à la rentrée. Didier Chenet regrette également que la possibilité d’exonération de la taxe de séjour ou de la CFE (contribution foncière des entreprises) donnée aux communes soient assortie d’un vote devant avoir lieu avant le 31 juillet. « Les communes qui attendaient ce texte pour faire adopter ces remises et exonérations n’auront pas le temps de convoquer les conseils municipaux et de voter les délibérations indispensables. Ce sont des mesures de dupes et je ne comprends pas pourquoi le gouvernement ne veut pas laisser aux communes le temps nécessaire, sauf à imaginer qu’il s’agit de faire des économies en n’ayant pas à compenser les pertes de recettes des collectivités locales » dénonce Didier Chenet qui ajoute : « il est indispensable que des mesures soient prises rapidement afin de ‘baisser le point mort’ des entreprises comme l’avait annoncé le Président de la République le 24 avril dernier et de baisser drastiquement le coût du travail ».
Didier Chenet relance #reprise# Covid19 #covid-19# #cfe #taxe# #PLFR# #loidefinancesrectifivative#