L'Hotellerie Restauration : Que vous inspirent ces résultats ? Et que répondez-vous à ceux qui insistent sur l'importance de revoir la convention collective ?
L'Umih : L’attractivité de nos métiers est devenue l’enjeu majeur de cette sortie de crise sanitaire. Notre priorité est de fidéliser nos collaborateurs et d'attirer les jeunes vers nos métiers. C’est pourquoi cette grande enquête tombe à pic. Elle vient confirmer les attentes prioritaires des salariés, à savoir l’augmentation de leur pouvoir d’achat. Les résultats de cette enquête nous confortent dans l’idée, de revisiter certains points de la convention collective :
- La grille de classification des emplois, qui permettra de redonner des perspectives d’évolution à nos salariés.
- La revalorisation de la grille des minimas conventionnels, qui permettra d’éviter que certains niveaux de la grille soient noyés.
Nous devons améliorer la conciliation entre vie privée et vie professionnelle de nos salariés. Nous devons attacher une grande importance à la formation des salariés de notre branche et à ceux qui y viendront. C’est aussi un enjeu majeur pour la transmission de nos entreprises.
Enfin, il convient de dynamiser et préserver la mutuelle santé du secteur.
Plusieurs pistes sont également à l’étude pour améliorer le pouvoir d’achat des salariés.
Vu la diversité de nos entreprises, il serait aussi très intéressant d’interroger les chefs d’entreprise pour savoir quel regard ils portent sur leurs salariés.
Le GNI : Les réponses à cette enquête confirment qu’il y a un problème d’attractivité et de fidélisation dans notre secteur. Elles montrent aussi qu’il y a un problème de salaire. Sur ce point, les négociations sur la grille de salaire et la grille de classification devraient remédier à ce problème. Mais on sait aussi, grâce à cette enquête et à la lecture de certains commentaires, qu’on doit mener un travail sur l’organisation du temps de travail en donnant aux salariés de la visibilité. Quand les salariés disent qu’ils veulent leurs week-ends ou moins de coupures, ce qu’on sent c’est qu’ils veulent pouvoir s’organiser. Pour organiser leur vie personnelle, leur vie professionnelle doit l’être aussi, avec un tant soit peu de prévenance.
Pour ce qui est de la convention collective… Nous l’avons signée en 1997, et depuis il y a eu un certain nombre d’avenants, ainsi que des améliorations apportées par le code du travail, qui vont au-delà de la convention collective. C’est un problème de visibilité au sens pratique. Aujourd’hui, les conditions d’emploi manquent de visibilité car le document est devenu illisible. Nous sommes favorables à l’idée de toiletter notre convention collective et la faire ensuite valider par les partenaires sociaux.
Pour le paiement des heures supplémentaires, là encore, cela relève du manque de modernisation de la convention Collective. Il y a 15 ans, nous avons rendu obligatoire l’enregistrement des horaires dans un document papier devant etre cosignées par l’employeur et le salarié. Aujourd’hui, il est nécessaire d’intégrer à notre convention collective la révolution numérique et d’ajouter aux moyens d’enregistrement les outils digitaux.
>> Cliquez ici pour accéder aux résultats de l'enquête.
>> Attractivité : revoir les salaires, une première étape, édito du journal du 29 octobre 2021
Publié par Romy CARRERE
mercredi 27 octobre 2021
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