Il n'y avait pas foule dans les hôtels parisiens au mois d'avril dernier. Les palaces ont été les seuls établissements à accueillir davantage de clients.
"En avril,
ne te découvre pas d'un fil !" La force d'un dicton est parfois d'une véracité
sans nom. En témoignent les résultats réalisés par les hôtels de la capitale au terme
du mois d'avril dernier. Selon les données du baromètre PKF Hotelexperts, établi à
partir d'un échantillon comprenant près de 30 000 chambres classées du 2 étoiles au 4
étoiles luxe, il n'y avait en effet guère de clients à Paris en cette période.
D'ailleurs, le taux d'occupation des 4 étoiles a globalement fléchi de 6,3 % se
stabilisant à 71,1 % contre 75,8 %. Une baisse sensible qui n'a épargné aucun segment,
exception faite de la catégorie palaces. Alors que les unités de grosse capacité
voyaient leur niveau de remplissage plonger de 9,5 %, ces derniers progressaient
effectivement de quelque 7,8 % atteignant les 73,2 %.
Il n'en demeure pas moins vrai que ce manque de clients a été partiellement atténué
par un maintien ou une hausse de la recette moyenne chambre (RMC) dans la plupart des
établissements haut de gamme. La RMC a ainsi augmenté en moyenne de 6,3 % à 268,3 e
avec + 7,5 % pour les gros porteurs. Ce qui a abouti à un revenu par chambre disponible
(RevPar) en très légère baisse (- 0,4 %) à 190,7 e en avril 2002.
Reste que si les hommes d'affaires et les touristes se sont faits assez rares à Paris
dans les hôtels de prestige parisiens durant le mois d'avril 2002, ils n'ont pas été
plus nombreux à fréquenter les 2 et 3 étoiles.
Baisse du RevPar des hôtels moyen gamme
L'hôtellerie moyenne gamme parisienne a de fait observé une régression de 8,8 % de son
taux d'occupation sur cette période. Avec des chutes oscillant de
- 7,5 % pour le 3 étoiles standard à - 12,7 % pour le supérieur.
De quoi inquiéter sérieusement les professionnels. D'autant plus que ce fort repli de
fréquentation n'a pas été totalement compensé par l'amélioration de la recette
moyenne chambre. Celle-ci a certes grimpé de 3,1 % à 87,9 e. Pas suffisant néanmoins
pour permettre au RevPar de retrouver une tendance haussière. Celui des unités moyenne
gamme parisiennes a d'ailleurs diminué de 6 % sur le mois d'avril pour s'élever à 67,1
e.
C. Cosson zzz20o
Les Européens sont venus plus nombreux en
janvier à Paris Se balader le long des quais de la Seine, arpenter les
grands magasins pour bénéficier des soldes ou bien visiter les centaines de musées qui
habitent la capitale, voilà différentes activités auxquelles se prêtent volontiers les
touristes à Paris au mois de janvier. Avec d'autant plus de plaisir qu'il n'y a
généralement pas trop de monde en cette période encore frisquette. Reste qu'au cours du
mois de janvier 2002, ils ont été nombreux à succomber aux charmes de la Ville
lumière. Les chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes. Selon le baromètre Insee/Ortif,
le nombre d'arrivées et de nuitées hôtelières sur Paris ont en effet progressé
respectivement de 2,8 % (1,05 million d'arrivées) et de 1,35 % (2,14 millions de
nuitées). |
Haut de gamme parisien
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L'Hôtellerie n° 2775 Hebdo 27 Juin 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE