du 27 mars 2003 |
VIE PROFESSIONNELLE |
n ANDRÉ DAGUIN
C'est normalement au printemps 2004, c'est-à-dire dans un an, que devrait avoir lieu l'élection du président de l'Umih. Francis Attrazic est désigné par certains comme le candidat naturel, dans la mesure où il a succédé à André Daguin à la présidence de la Fédération des restaurateurs quand celui-ci a pris la présidence nationale. Il porte le dossier Restaurateurs de France depuis le début de son mandat et devrait devenir le prochain président d'une amicale qui a un certain poids dans le Sud : l'Interfédération du Midi, amicale dont sont presque toujours issus d'ailleurs les présidents de l'ancienne FNIH. N'a-t-il pas annoncé cette semaine qu'il n'entendait pas briguer un second mandat à la présidence des restaurateurs ? Une manière de faire comprendre qu'il se rend ainsi disponible pour une candidature à la présidence nationale.
Hôteliers et cafetiers se font entendre
Pourtant, côté succession, d'autres voient d'un il très différent cette
élection. Des noms circulent du fait de leur personnalité et de leur esprit combatif,
tels Roland Bernard à Lyon et Jean-Louis Clauss à Strasbourg : "On n'aime pas
beaucoup avoir d'Alsaciens à la tête de structures pareilles, on nous trouve trop
pragmatiques, trop carrés", esquive le président des cafetiers. Tous deux n'ont
pas encore pris d'engagement par rapport à une éventuelle candidature, mais les quatre
branches représentant les hôteliers ont tenu à se faire entendre et appellent de leurs
voeux "à ce qu'un hôtelier de haut niveau soit présent dans le ticket gagnant
qui dirigera l'Umih dans les années qui viennent". Avis à ceux qui pourraient
se reconnaître dans l'individu recherché... Les cafetiers ont eux aussi prévenu : ils
veulent être très largement représentés au sein du prochain directoire... Autant dire
que les uns et les autres ont déjà leur idée sur la question de la succession, même si
tous se gardent d'avancer un nom... Ces élections seront aussi l'occasion pour certains
d'agir au niveau des branches. Un nom apparaît de plus en plus souvent, celui de Philippe
Villalon, président de l'Umih 14, responsable des actions coup de poing de l'Umih. C'est
lui qui est à l'origine, entre autres, des actions dures de l'union, telle 'la prise de
l'Arc de Triomphe'. Il est un fervent militant sur le dossier de la baisse de la TVA.
Depuis plusieurs semaines, il rencontre de nombreux responsables en région et entend
présenter un programme. Francis Attrazic vient d'ailleurs de révéler que Philippe
Villalon et Charly Belisson envisageraient de se présenter à la présidence de la
branche restaurateurs. C'est peut-être aussi sans compter sur l'opportunité que pourrait
saisir Jean Biron, actuel vice-président de l'Umih, qui, installé rue d'Anjou depuis de
très nombreuses années maintenant, en connaît tous les rouages. Il pourrait en effet
être tenté de saisir sa chance pour occuper la première place d'une organisation
patronale où il a assumé les responsabilités de président des cafetiers avant de faire
équipe avec André Daguin.
Mais bien sûr, officiellement, personne ne se déclare vraiment : "André Daguin,
soucieux de sa succession, prévoit d'organiser des réunions pour la mise en place de la
passation de pouvoirs", nous répond-on.
Même si l'actuel président de l'Umih déclare à chaque réunion qu'il achèvera sa
mission dans l'année 2004, il n'est pas exclu que, devant le manque ou le trop-plein de
candidats à la présidence nationale, il ne décide au dernier moment, de se succéder à
lui-même... Surtout si le dossier TVA n'a pas abouti fin 2003... Si les statuts ne lui
permettent pas aujourd'hui de briguer un nouveau mandat, on sait qu'il est facile de les
modifier, c'est ce qu'avait fait Jacques Thé pour s'assurer d'un troisième mandat...
Affaire à suivre donc dans les mois qui viennent. zzz74a
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L'Hôtellerie Restauration n° 2814 Hebdo 27 Mars 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE