du 3 avril 2003 |
VIE PROFESSIONNELLE |
C'est en région parisienne, dans les Yvelines, que se tiendra le prochain congrès de la Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie. Au cur des débats : les jeunes, comme nous l'explique Jean-François Girault, président national.
Propos recueillis par S. Soubes zzz74v
Jean-François Girault.
L'Hôtellerie :
L'an dernier, vous avez donné la parole aux jeunes au cours des débats qui ont
émaillé votre dernier congrès. Vous allez cette année encore plus loin en leur
consacrant une bonne partie des travaux. Quels sont vos objectifs ?
Jean-François Girault :
Confiance en l'avenir, tel est le message de notre prochain congrès. Nous devons bien
sûr répondre aux problèmes quotidiens, mais nous devons aussi regarder plus loin et
donner des chances à l'avenir de la profession. C'est pourquoi nous allons nous
intéresser aux jeunes. Contrairement à certains discours, je trouve nos jeunes très
compétents, motivés et volontaires. Nous n'avons jamais vraiment entamé de réflexion
sur la manière de les accueillir, de leur transmettre notre savoir-faire et notre passion
du métier. C'est pourquoi je voudrais que nous nous penchions sérieusement et de
manière pratique sur la façon de leur ouvrir les portes du secteur.
L'Hôtellerie :
Qu'entendez-vous par 'pratique' ?
Jean-François Girault :
En mettant en place des outils leur permettant de s'épanouir dans nos métiers. Je pense
à l'épargne salariale, à la prévoyance. Il faut les rendre partenaires d'un système
gagnant/gagnant. Cela s'applique aussi à l'ensemble des salariés, quel que soit leur
âge. Nous devons faire en sorte que nos salariés s'épanouissent au travail et que ce
travail ne vienne pas au détriment de leur vie familiale. A nous d'établir de nouveaux
rapports, d'être plus à l'écoute. Je sais que ce n'est pas simple, mais c'est une clé
nécessaire.
La CPIH augmente ses troupes
Heureux Jean-François Girault, de retour de Martinique, qui a ramené dans ses
bagages la signature d'une nouvelle affiliation, celle du Syndicat des restaurateurs et
traiteurs de la Martinique. "Il s'agit ici d'un vrai échange, incluant des
actions de formation et d'immersions en métropole comme |
L'Hôtellerie :
Vous défendez aussi le principe de nouvelles formations ? Où en êtes-vous ?
Jean-François Girault :
Nous nous sommes battus pour que le Fafih, dans ses nouvelles orientations, inclut des
formations à destination des couples de dirigeants. Nous voulions également qu'il y ait
un module de qualification 'entrepreneur ou futurs entrepreneurs'. C'est chose
faite et je m'en réjouis. Nous avons établi des modules de formation à la gestion
notamment de nos entreprises. Quelqu'un qui veut entrer dans le secteur devait jusque-là
aller 'à la pêche' aux informations. Ce qui est difficile quand on ne le connaît pas.
L'objectif de la Confédération est de mettre à disposition des programmes portant sur
tous les aspects et facettes de l'entreprise. Cela porte aussi bien sur la trésorerie que
comment lire un bilan, quelle attitude avoir avec son banquier, comment apprécier la
situation financière d'une affaire qui nous intéresse, etc., que sur l'accueil
téléphonique ou la négociation avec les fournisseurs. Nous avons bien avancé ce
dossier et il sera présenté aux Loges-en-Josas.
L'Hôtellerie :
Croyez-vous que la TVA va aboutir ?
Jean-François Girault :
Nous plaçons beaucoup d'espoir dans l'équipe actuelle et notamment dans ce dossier. Nous
pensons obtenir une avancée certaine cette année. Un refus de plus provoquerait sans
aucun doute angoisse et colère qu'aucun habillage européen ou financier ne saurait
effacer. Les engagements pris doivent être tenus. Il en va aussi du sort de nos
salariés.
L'Hôtellerie :
Comment réagissez-vous à la décision du Conseil d'Etat sur la RTT ?
Jean-François Girault :
La décision du Conseil d'Etat de casser l'avenant voulu par Madame Guigou, des
organisations professionnelles parisiennes et de notre ancien président, nous éloigne
fort heureusement des 35 heures. La négociation sur le temps de travail, comme le travail
de nuit, est de nouveau à l'ordre du jour. La volonté de la Confédération est
d'introduire, dans les futurs accords, plus de liberté. Liberté de travailler plus,
liberté de gagner plus. Il faut que les revenus du travail soient nettement supérieurs
aux revenus sociaux.
Programme
du 33e congrès de la CPIH LUNDI 7 AVRIL 2003 MARDI 8 AVRIL 2003 |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2815 Hebdo 3 Avril 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE